著者: Tommaso Vitale 日付: To: ML movimenti Bicocca 題目: [movimenti.bicocca] Fwd: RAPPEL/Appel à communication/Comparer en sciences sociales
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>> Appel à communication
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>> Comparer en sciences sociales : une science inexacte ?
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>> Ecole Thématique internationale CNRS – PACTE/LATTS /EPFL
>> Grenoble, 1er & 2 décembre 2011
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>> lien : http://controverses.hypotheses.org/grenoble-dec-2011 >>
>> Date limite d'envoi des propositions : 25 juin 2011
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>> De nombreuses thèses en cours ou récemment soutenues sont très largement confrontées à l’enjeu de la comparaison, soit qu’elles aient fait le choix de ne pas y recourir, devant alors justifier ce choix, soit qu’elles y aient eu recours, devant alors justifier leur méthode, leur choix de cas et la portée de leurs conclusions. La question de la comparaison peut se décliner sous plusieurs formes : quel type de connaissance espère-t-on produire en comparant ? Cherche-t-on à identifier des éléments qui transcendent les spécificités contextuelles ou au contraire à souligner les disparités voire les différences ? Comment construire une grille comparative qui ne se contente pas de juxtaposer des études de cas ou de faire du « tourisme intelligent » ? Ces interrogations concernent l'ensemble des disciplines présentes dans les trois laboratoires partenaires (géographie, urbanisme, science politique, sociologie), et plus largement, l'ensemble des sciences sociales.
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>> Au-delà des considérations générales et théoriques sur les « bonnes » formes de comparaison et sur leur faisabilité, l’école thématique propose d’engager les chercheurs junior et senior dans un débat sur le comparatisme « au concret » (ou « en pratique »), en s’appuyant sur les travaux en cours et les questions qu’ils soulèvent. L’exercice des « controverses » invite les participants à défendre des positions claires et explicites en la matière afin d’engager la discussion à partir de ces prises de position. Ce dialogue sera structuré autour de trois thèmes, répondant à trois questions potentiellement clivantes sur le comparatisme. Pour chacun de ces thèmes, les contributeurs sont invités à ancrer leur point de vue dans leurs recherches en cours, afin de concrétiser leur propos général.
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>> - Atelier 1 : To compare or not to compare ? Objectifs, significations, spécificités
>> L’opposition classique et souvent artificielle entre monographie et comparaison a le mérite de rappeler que l’usage d’une méthode comparée n’est ni un automatisme, ni une figure imposée. Choisir de comparer, c’est d’abord et avant toute chose se mettre au clair sur les objectifs de la comparaison, ou à l’inverse de la monographie. Dans quels cas doit-on recourir à la comparaison ou à la monographie ? Qu’apporte la comparaison que n’apporte pas la monographie ? Et réciproquement ? Quels sont les enjeux posés par le choix de la comparaison ? En particulier, comment s’opère la montée en généralité ?
>> Les propositions de communication éligibles à cet atelier sont invitées à présenter une réflexion singulière sur l’intérêt et le sens de la comparaison et, corollairement, de la monographie. Cette réflexion doit être ancrée dans un terrain de recherche située (par exemple les études sur le local ou sur l’action publique territoriale) et doivent expliciter le rapport entre l’objet de recherche et la posture comparatiste ou monographique. L’objectif est de confronter ces argumentaires afin d’en tirer des constats communs et des pistes de débat entre partisans et adversaires de l’exercice comparatif.
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>> - Atelier 2 : Comment comparer ? Méthodes, outils, corpus
>> Choisir d’entrer dans une démarche comparée, c’est se confronter à de très nombreuses questions méthodologiques et pratiques, au risque de verser dans l’impressionisme comparatif. Doit-elle souligner les spécificités de chaque cas, ou mettre l’accent sur les différences ? Qu’est-ce que comparer veut dire ? Sur quoi porte la comparaison ? S’agit-il de comparer « par le haut » ou « par le bas » ? Par cas ou variables ? Faut-il se concentrer sur un petit nombre de cas ou travailler sur des corpus très importants ? Faut-il travailler dans des contextes proches (dans le cadre d’un même territoire, i.e. Etat-Nation, urbain, régional etc.) ou accepter d’importantes variations ? Jusqu’à quel point décrire les contextes (ou les terrains) où (s’)exercent les objets de la comparaison ? Produire des indicateurs ou privilégier une entrée qualitative ?
>> Les propositions de communication éligibles à cet atelier sont invitées à argumenter en faveur d’une méthode spécifique de comparaison, qu’elle privilégie une approche centrée sur un petit nombre de cas (small-N) ou sur un large nombre de cas (large-N), qu’elle prévoit une perspective diachronique, qu’elle se risque à employer des méthodes nouvelles ou qu’elle reprenne les canons du genre.
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>> - Atelier 3 : Comparer l’incomparable ? Contraintes, modèles, disciplines
>> Au-delà des choix épistémologiques et méthodologiques sous-jacents, la comparaison relève également d’un exercice de style auquel la plupart des projets de recherche doivent aujourd’hui se conformer. La montée en puissance des financements européens, la tendance grandissante à la modélisation et à l’approche quantitative, posent la question de la faisabilité d’une comparaison « sous contrainte ». Comment comparer ce qui semble a priori incomparable ? Comment organiser une démarche comparative collective ? Jusqu’où peut-on pousser ce type d’exercice ? Sur la base de quels thèmes (considérations théoriques, méthodologiques, mutualisation des cas) ? Un dialogue interdisciplinaire peut-il prendre place dans ce type d’exercice ?
>> Deux types de propositions de communication sont éligibles à cet atelier, plus exploratoire que les précédents. D’une part, nous invitons les chercheurs, docteurs et doctorants à proposer des communications écrites collectivement (à deux ou plus) consistant à comparer leurs terrains de recherche, de thèse ou autre, autour d’un objet commun. L’écriture collective peut être appréhendée comme une méthode comparative permettant de mutualiser des résultats produits individuellement. Les articles interdisciplinaires seront privilégiés. De leur côté, au vu des propositions de communication, les organisateurs pourront suggérer des présentations en duo. D’autre part, les articles présentant des comparaisons construites autour de cas extrêmes ou complexes (pays très différents, secteur ou domaine très hétérogènes) seront également privilégiés. Pour ce deuxième type, l’objectif est moins de discuter la pertinence du choix des cas d’étude (souvent imposée) que de réfléchir sur la construction concrète de grilles comparatives à partir d’une base de données.
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>> Organisation
>> Les ateliers de l’école thématique
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>> Depuis 2007, les controverses de l’action publique réunissent chaque année une trentaine de doctorants et jeunes chercheurs autour de thématiques variées : en 2007 à Grenoble (« Trois énigmes sur la construction des intérêts territorialisés »), en 2008 à Paris (« L’expertise en société »), en 2009 à Lausanne (« Sustainability, so what ? Retour critique sur les promesses du développement urbain durable ») et en 2010 à Aussois (« Le marché fait-il la ville ? »).
>> Ce projet scientifique, associant trois laboratoires de sciences sociales (PACTE, Grenoble – LATTS, Paris – EPFL, Lausanne) a un double objectif. D’une part, il entend confronter les travaux de recherche (doctorats, post-doctorats) en cours sur des sujets transversaux, afin d’alimenter ces travaux et également de leur donner une visibilité. D’autre part, il constitue un espace de formation, dans lequel les doctorants peuvent notamment expérimenter les conditions d’un colloque scientifique en soumettant leurs travaux à une assemblée composé de leurs homologues et de chercheurs confirmés.
>> Suite au bilan tiré des quatre premières éditions, la formule 2011 des controverses souhaite innover, tout en conservant à l’esprit ses deux principes fondateurs : débat scientifique et formation de la jeune recherche.
>> L’objectif de cette édition 2011 est de sortir du format « colloque », pour proposer une formule plus proche de plusieurs ateliers de travail.
>> Les propositions de communications de 3500 signes maximum sont à adresser avant le 25 juin 2011 à controverses2011@???. Elles doivent présenter l’axe dans lequel elles souhaitent s’inscrire et expliciter clairement leur insertion dans cet axe. Les communications retenues seront donc réparties dans chaque atelier.
>> Les communications, de 30000 signes maximum, seront envoyées avant le 1er novembre et distribuées à l’ensemble des participants. Pendant les deux jours de l’Ecole, chaque atelier se déroulera en parallèle, avec un principe simple : pour chaque communication présentée, un tour de table permet à chaque participant de faire ses commentaires à l’auteur.
>> Chaque atelier est animé par un modérateur, qui aura en charge la rédaction d’une petite note de synthèse sur le déroulé des deux journées. Le but est de réfléchir au terme de ces ateliers à la possibilité de publication collective, fondée sur la mise en cohérence des papiers dans leur ensemble et aux thèmes de discussion soulevés.
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>> Contact : Guillaume Gourgues, controverses2011@???
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