Auteur: atalared Date: À: cm-roma Sujet: [cm-Roma] Comunicato di Velorution - Tolosa
In attesa della traduzione in corso questo è il comunicato di Velorution riguardo l'arresto di Oliviér.Organizzeremo prima possibilie una cena a sottoscrizione, viste le grosse difficoltà attuali che ci sono a fargli pervenire qualsiasi cosa di cui può aver bisogno, approfitteremo del pacco di Natale che le autorità carcerrarie francesi "gentilmente" permettono di far entrare.
Intanto qui c'è anchel'indirizzo dove scrivergli una cartolina di solidarietà.Sabato a Milano e ieri a Bologna abbiamo distribuito l'indirizzo durante le critical mass e nelle ciclofficine locali.65 centesimi è il francobollo per la Francia. Fate girare.
Olivier Théron
N ecrou 10569
cellule 143A 1er MH2
maison d'arrêt Seysses
31603 Seysses
FRANCE
COMMUNIQUE
Le 30 novembre dernier Olivier Théron, fondateur de la vélorution
toulousaine, a été incarcéré à la Maison d'Arrêt de Seysses sur la
décision du Procureur de Toulouse pour purger une peine de 7 mois
d'emprisonnement.
Nous ne connaissons pas encore les circonstances exactes dans
lesquelles Olivier a été mis sous écrou cependant nous savons que les
policiers sont venus l'aborder le mardi précédent au marché bio du
Capitole où il venait s'installer pour le "garage-volant" et ont
confisqué ?volé- la charrette et les caisses à outils de
l'association. Ils ont été retrouvés plus tard dans un garage de dépôt
de la police, sans qu'aucun signalement de cette intervention n'ait
été enregistré au commissariat. Olivier s'étant rendu lui-même au
commissariat mercredi 28 novembre, suite à la disparition de la
charrette, il lui a été signifié qu'il n'y avait pas de mandat de
dépôt à son égard.
Jeudi après-midi les policiers l'ont de nouveau approché à l'atelier
ou aux alentour de l'atelier de l'association situé à Mix'Art Myrys.
Les éléments pour relater la suite sont encore partiels, mais ce qui
se dessine, ce sont des conditions d'incarcération tout à fait en
dehors de la procédure "normale" avec un passage au commissariat
caractérisé par de nouvelles violences et lors duquel il est apparu
que les policiers ont délibérément profité des obsèques du fils d'un
proche qui rassemblait beaucoup de personnes de son entourage,
vendredi, pour agir contre Olivier.
Olivier et les membres de l'association Velorution n'ont jamais cessé
de contester et de dénoncer les condamnations à la peine de prison
prononcés à l'égard d'Olivier. Les condamnations mises en exécution
aujourd'hui par le procureur sont celles pour
outrage à ministre par jet de yaourt sur la voiture de Sarkosy (4 mois)
entrave à la circulation et rébellion lors de son arrestation sauvage
en avril 2005 à la fin d'une manifestation de cyclistes (2 mois)
outrage à magistrat sous forme de lettre envoyé au juge (1 mois),
lettre dénonçant les multiples entraves aux droits élémentaires de la
défense comme le refus systématique de fournir la copie du dossier
d'accusation, l'écartement de toutes pièce et témoignage attestant de
l'harcèlement et des méthodes irrégulières employées par la police, le
refus d'instruire les plaintes déposées par l'association et Olivier
lui-même, et, de manière générale, les conditions dans lesquelles se
sont déroulés les procès.
Les démêlés d'Olivier avec la justice toulousaine ont commencé en
2002, année de l'ouverture du premier atelier de la Vélorution
lorsqu'il a été inculpé pour "outrage à agent" suite à une
interpellation avec garde à vue pour avoir grillé un feu à vélo. Après
avoir dénoncé publiquement quelques mensonges et machinations de la
police suite à sa garde à vue, il s'est retrouvé dans le collimateur
d'une petite frange de cette corporation professionnelle à Toulouse.
Le jet de yaourt sur la voiture ministérielle en février 2004 suivi de
ses confessions publiques et médiatiques sur la nature de son acte, a
donné le point de départ pour un acharnement policier et judiciaire
inaugurant déjà la France de l'ère de Sarkosy.
La décision du procureur de mettre en exécution des peines de prison à
l'encontre d'Olivier est une décision politique. Aucun des faits
incriminés n'a causé des dommages corporels, matériels ou financiers
si ce n'est ceux essuyés par l'association et Olivier lui-même. La
seule raison pour laquelle il se trouve aujourd'hui en prison, c'est
qu'il n'a jamais voulu se soumettre, ni aux injustices ni aux
intimidations ni aux pratiques de certains policiers qui prennent
leurs aises avec les lois et jouissent d'un privilège de plus en plus
insupportable dans ce pays, celui de n'être jamais inquiétées ou mis
en cause. Il est allé jusqu'au bout dans sa démarche, sans jamais
perdre son courage. C'est la raison pour laquelle il est aujourd'hui
en prison. Car pour le reste, il s'occupe de bicyclettes et consacre
son temps et son énergie à ceux et celles qui les empruntent. Avec les
ateliers de réparation, de récup et de recyclage, il a mis en place un
outil collectif précieux pour l'autonomie des cyclistes. Rejoint par
d'autres vélorutionnaires, il a ouvert une brèche, une alternative
concrète, pour rompre la logique automodébile et ses répercussions
néfastes sur la maîtrise de nos vies.
Il faut craindre que rien ne lui sera épargné en termes de pénibilité
des conditions de détention car l'objectif et non seulement de
l'isoler, mais de briser l'individu.
C'est pourquoi la seule exigence que nous avons et que nous allons
faire entendre, est qu'il sorte de prison ! Tout de suite !