Grazie Simone. Tra altre cose, alcuni bravi studenti hanno messo la loro
università in vendita su Ebay :
http://www.liberation.fr/actualite/societe/294111.FR.php
movimenti.bicocca-request@??? a écrit :
> Invia le richieste di iscrizione alla lista Movimenti.bicocca
> all'indirizzo
> movimenti.bicocca@???
>
> Per iscriverti o cancellarti attraverso il web, visita
> https://www.autistici.org/mailman/listinfo/movimenti.bicocca
> oppure, via email, manda un messaggio con oggetto `help' all'indirizzo
> movimenti.bicocca-request@???
>
> Puoi contattare la persona che gestisce la lista all'indirizzo
> movimenti.bicocca-owner@???
>
> Se rispondi a questo messaggio, per favore edita la linea dell'oggetto
> in modo che sia più utile di un semplice "Re: Contenuti del digest
> della lista Movimenti.bicocca..."
>
> ------------------------------------------------------------------------
>
> Argomenti del Giorno:
>
> 1. mobilitazione universitaria in francia (gench)
>
>
> ------------------------------------------------------------------------
>
> Sujet:
> [movimenti.bicocca] mobilitazione universitaria in francia
> Expéditeur:
> gench <gench@???>
> Date:
> Wed, 28 Nov 2007 11:07:41 +0100
> Destinataire:
> Laboratorio sulla partecipazione politica e associativa del
> Dipartimento di Sociologia e ricerca sociale dell'Universita' degli
> Studi di Milano-Bicocca <movimenti.bicocca@???>
>
> Destinataire:
> Laboratorio sulla partecipazione politica e associativa del
> Dipartimento di Sociologia e ricerca sociale dell'Universita' degli
> Studi di Milano-Bicocca <movimenti.bicocca@???>
>
>
> Salve a tutti/e!
> Mi chiedo se interessa ai colleghi della penisola sapere un po' cosa
> succede attualmente in francia col movimento studentesco. Vi incollo
> qua sotto la presa di posizione dell'assemblea degli insegnanti della
> Sorbonne (Paris-1), che solidarizza col movimento, raggiungendo altri
> insegnanti mobilizzati, come a Paris-8, Paris-13, Lyon e altre. Il
> conflitto sale, più della metà delle facoltà sono in sciopero,
> occupate o bloccate, e le presidenze hanno iniziato ad usare il pugno
> di ferro, ricorrendo (come lunedì a Tolbiac - Paris1) ad appelli a
> sindacati e movimenti di destra per "togliere i blocchi". Nella mia
> facoltà dei docenti hanno incitato la folla a tentare di forzare i
> picchetti di sciopero, e ci sono stati diversi feriti (un resoconto di
> una docente che ho pubblicato, potete leggerlo qui
> http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=90296 ).
> Le università vivono in un clima degno degli anni Pinochet e le
> antisommossa sono dentro e fuori le facoltà, la polizia arresta
> studenti mobilizzati nei corridoi, ecc..
> Per maggiori informazioni sul movimento avete facilmente accesso via
> inter ai resoconti delle AG delle facoltà e della coordinazione
> nazionale, ma tutto é in francese. Im italiano per ora ho solo visto
> un sito di studenti ( www.megafonorosso.it ) che traduce le prese di
> posizione della coordinazione degli studenti...
>
> Sperando di non avervi rubato troppo tempo , vi mando tanti saluti a
> tutti, in particolare agli amici della bicocca (a quando il prossimo
> SISP???? :-) )
>
> Ciao
> Simone Horat
>
>
>
> L'assemblée générale des personnels de l'Université Paris 1, réunie à
> l'appel de l'ensemble des organisations syndicales ce mardi 27
> novembre 2007, a décidé d'exprimer son opposition à la loi de réforme
> de l'université et d'appeler l'ensemble du monde universitaire mais
> aussi l'ensemble des citoyens français soucieux de préserver une
> université de qualité, ouverte, démocratique et autonome, à se
> mobiliser pour en défendre les principes :
>
> - _Démocratie de fonctionnement_ : contre la présidentialisation nous
> affirmons la supériorité du fonctionnement démocratique pour préserver
> la qualité pédagogique et scientifique de l'université ;
>
> - _Compétence scientifique collective_ : contre les recrutements
> biatoss et enseignants laissés au bon vouloir et aux appréciations
> personnelles d'un président et de ses conseillers, nous réaffirmons la
> supériorité du recrutement par les pairs dans le cadre des commissions
> de spécialistes ;
>
> - _Gratuité des enseignements_ : contre la tentation de substituer les
> diplômes d'université, dont les contenus et les modes de financement
> sont laissés au bon vouloir de chaque établissement, nous exigeons que
> les diplômes nationaux gratuits soient sauvegardés et que leur valeur
> soit préservée par rapport aux autres par des dispositifs de
> refinancements ;
>
> - _Redistribution interne des financements de la recherche_ : contre
> la subordination indirecte de l'université à travers des modes de
> financements par sponsoring, donations et agences de moyens nous
> exigeons la mise en place de structures démocratiques internes
> permettant d'organiser de manière pérenne les refinancements et
> péréquations entre disciplines, entre matières et entre types de
> recherches.
>
> - _Péréquation internuniversitaire des financements_ : contre le
> risque de voir progressivement les financements privés se concentrer
> sur certaines institutions à l'image prestigieuse ou commerciale nous
> appelons à mettre en place un système national de péréquation
> interuniversitaire pour la répartition des financements privés.
>
> Pour atteindre ces objectif et défendre ainsi la valeur d'un système
> universitaire de qualité, ouvert, démocratique et indépendant qui n'a
> rien d'autre à envier aux écoles privées ou élitistes que leurs
> financements privilégiés y compris de l'Etat, nous appelons à
> participer au débat organisé à Jussieu de 12 h à 14 h jeudi 29
> novembre et nous appelons l'ensemble du monde universitaire et
> scientifique à se mobiliser :
>
> 1) à rejoindre les manifestations publiques organisées aujourd'hui et
> dans les prochains jours ;
>
> 2) à diffuser des tracts et à faire de l'information systématique sur
> les conséquences de cette loi au détriment de l'université ;
>
> 3) à organiser des ateliers de débats et de mobilisation ainsi que des
> journées banalisées pour favoriser l'élaboration de dispositifs d'une
> autre réforme de l'université ;
>
> 4) nous appelons l'ensemble des acteurs de l'université et notamment
> les syndicats enseignants à effectuer un débrayage jeudi 29 novembre
> 2007 et à déclencher un vaste mouvement de grève de tous les
> personnels le mardi 4 décembre 2007 ;
>
> 5) nous appelons tous les acteurs de l'université à se mobiliser pour
> obtenir que le gouvernement s'engage à suspendre la mise en oeuvre de
> cette loi.
>
>
> Sorbonne, mardi 27 novembre 14 h. 15
> -------- Message original --------
> Sujet: [ancmsp] Dossier : mobilisation des universités
> Date: Wed, 28 Nov 2007 01:09:25 +0100
> De: Jérôme VALLUY <jerome.valluy@???>
> Pour: ANCMSP <listancmsp@???>
>
>
>
> *
>
>
> *
> ------------------------------------------------------------------------
> 1. Assemblée générale des personnels de la recherche et de
> l'enseignement supérieur
>
>
> *Jeudi 29 novembre 2007 *
> Campus Jussieu (M° Jussieu)
> Amphi B3 - 12h00-14h00
>
> A l'appel de comité local parisien de Sauvons la Recherche, et du
> collectif Sauvons l'Université à l'origine de la pétition
> www.sauvonsluniversite.com.
>
> Alors que le mouvement étudiant contre la loi Pécresse se poursuit, il
> est urgent que l'ensemble des personnels de l'enseignement supérieur
> et de la recherche - et pas seulement les présidents d'universités -
> se saisissent des questions essentielles posées par les réformes en
> cours.
>
> La loi pour l'université, qui se met en place progressivement, confie
> au seul président des pouvoirs exorbitants en matière de recrutement
> et de rémunération des personnels notamment. Elle soumet les
> universités à une logique de concurrence, tout en les mettant sous
> dépendance directe de la commande publique et privée. Elle prépare le
> désengagement financier de l'Etat de l'université, alors même que
> celle-ci subit une situation matérielle et de sous-encadrement
> dramatique, et se trouve de ce fait dans l'incapacité de remplir
> correctement ses missions.
>
> Cette attaque contre l'université se double d'un processus en cours de
> démantellement méthodique des organismes de recherche, et
> particulièrement du CNRS, jugé trop autonome. Supplanté par l'ANR et
> l'AERES - sous contrôle direct du ministère - en matière de
> financement et d'évaluation des laboratoires, le CNRS va se voir
> bientôt privé de la tutelle de ses unités de recherche, pour devenir
> une coquille vide.
>
> Nous vous proposons de nous retrouver pour débattre de la situation
> actuelle, des différentes initiatives en cours, et préparer une
> riposte à la hauteur de ces menaces.
>
> ------------------------------------------------------------------------
> 2. Journée "Université critique pour tous " - Université Paris 8 - 1er
> décembre 2007
>
> Dans le cadre de la mobilisation pour l'abrogation de la loi dite «
> Libertés et Responsabilités des Universités » et afin de favoriser
> l'implication des personnels universitaires dans celle-ci, les
> initiateurs de « l'Appel de Paris 8 » contre la LRU, - pétition qui à
> la date du 26 novembre a déjà recueilli plus de 500 signatures-,
> organisent une journée « Université critique pour tous » le samedi 1er
> décembre 2007, à :
>
> Université Paris 8 Métro Saint-Denis Université (ligne 13)
> Amphithéâtre D (bâtiment D) (plan sur le site internet de l'université
> : http://www.univ-paris8.fr/article.php3 ?id_article=227)
>
> Cette journée de réflexion et de mobilisation a vocation à aller plus
> loin que la seule critique de la LRU et à envisager des réformes
> alternatives. Elle s'organisera autour de courtes interventions de 20
> minutes qui donneront lieu ensuite à des débats.
>
> - 9h30-13h
>
> La révolution managériale des universités en Europe
>
> * La politique universitaire européenne Roser Cusso, maître de
> conférences en sociologie, Paris 8
>
> * Le financement des universités Frédéric Boccara, économiste, INSEE
>
> * Le statut des personnels Cendrine Berger et Christophe Poret,
> personnels BIATOSS Paris 8
>
> Quelles missions pour l'université ?
>
> * Le principe d'université comme droit inconditionnel à la critique
> Plinio Prado, maître de conférences en philosophie, Paris 8
>
> * La politique de la « qualité » dans les universités Sandrine
> Garcia, maître de conférences en sociologie, Paris 9 (sous réserve)
>
> Pause déjeuner
>
> - 14-17h
>
> Recrutements, pédagogie et réussite des étudiants
>
> * Recrutement et rôle des enseignants chercheurs Xavier Dunezat,
> professeur de sciences économiques et sociales en lycée, ancien
> maître de conférences en sociologie (Lille 1)
>
> * Evolution des formations et des diplômes Stéphane Bonnéry, maître
> de conférences en sciences de l'éducation, Paris 8
>
> * L'échec en premier cycle : une fatalité ? Stéphane Beaud,
> professeur de sociologie, Ecole normale supérieure
>
> La recherche et les services publics au péril de la marchandisation
>
> * La perte d'autonomie de la recherche publique Cédric Lomba, Chargé
> de recherche en sociologie, CNRS
>
> * Marchandisation et services publics François Castaing, PRAG, UFR
> TES, Paris 8
>
> Vers le printemps des universités européennes
>
> Cette journée « Université critique pour tous » a vocation à être le
> prélude d'autres journées de réflexion. En effet, et grâce notamment à
> la mobilisation étudiante contre la LRU, l'Université française est
> entrée dans un intense processus de réflexion. Ainsi les pétitions,
> textes de fond, initiatives relatifs au fonctionnement comme aux
> missions de l'Université française se multiplient chaque jour. C'est
> pourquoi les initiateurs de « l'Appel de Paris 8 » envisagent de
> monter au printemps 2008 un colloque international rassemblant des
> universitaires ainsi que des étudiants venant de différents pays
> européens afin de faire le point sur les systèmes d'enseignement
> supérieur et proposer des alternatives à l'échelle européenne.
>
> Pour tout renseignement concernant cette initiative et la journée «
> Université critique pour tous » écrire à : p8_contre_la_lru@???
>
> Pour lire le texte de « l'Appel de Paris 8 » et signer la pétition :
> http://contrelalru.webfmr.com
>
>
> ------------------------------------------------------------------------
> 3. Appel de l'université de Paris XIII
>
> Nous, enseignants, chercheurs et personnels administratifs de
> l'université de Paris 13, nous déclarons opposés à la loi Libertés et
> Responsabilités des Universités, dite d' « Autonomie ». Nous ne nous
> reconnaissons pas dans le soutien quasi sans faille de la Conférence
> des Présidents des Universités (exprimé au mépris des nombreuses
> motions des conseils condamnant cette loi). Certes, l'université est
> en crise et le statu quo ne saurait nous satisfaire, mais loi LRU
> n'apporte pas de réponses aux difficultés réelles de l'université.
> Plus grave encore, elle en créera de nouvelles : elle accroît les
> inégalités entre les établissements et s'attaque à la notion même de
> service public de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nos
> critiques s'articulent autour de trois axes :
>
> CONCENTRATION DES POUVOIRS : la loi LRU offre au président
> d'université un arsenal de dispositions qui renforcent ses pouvoirs.
> Démocratie et collégialité sont menacées par la réduction du rôle du
> Conseil Scientifique et Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire,
> qui ne seront plus que « consultés ». Le recrutement ne sera plus
> assuré par des commissions de spécialistes mais par des comités de
> sélection ad hoc désignés par le président, et dont les membres
> n'émaneront plus exclusivement du champ disciplinaire concerné. Censés
> remédier au « localisme » qui affecte beaucoup de recrutements
> actuels, ces comités de sélection ne feront pourtant que renforcer les
> logiques de clientélisme tout en perdant en légitimité scientifique et
> en collégialité. Le président aura en outre un droit de veto sur les
> décisions finales de ces comités.
>
> RECOURS AU FINANCEMENT PRIVÉ : la loi LRU l'encourage par le biais de
> fondations qui géreront des dons d'entreprises privées ou de
> particuliers, des réductions d'impôts étant accordées pour un montant
> représentant 60 à 66% des dons. Dans le même temps, le budget 2008
> confirme le désengagement de l'Etat: les montants alloués au Crédit
> Impôt Recherche augmentent massivement afin de financer la recherche
> privée, aucune création de postes n'est envisagée. Que ce soit par ces
> réductions d'impôts ou par le Crédit Impôt Recherche, l'Etat laisse
> ainsi des intérêts privés répartir, sans aucun contrôle, une partie
> significative du budget de la nation consacré à l'enseignement
> supérieur et la recherche. Ce choix de financement signifie pour nous
> que derrière l'annonce d'autonomie financière des universités se
> profile en fait la menace d'une perte d'autonomie scientifique et
> pédagogique face à la logique utilitariste des investisseurs privés.
> La course à ces financements privés instaurera par ailleurs une mise
> en concurrence d'établissements - et de formations entre elles en leur
> sein - alors que tous n'ont déjà pas au départ les mêmes atouts. Ceci
> accentuera donc la hiérarchisation, au lieu de tendre à rétablir une
> équité ainsi qu'oeuvrer à une unification des moyens des formations
> post-bac (Classes préparatoires/grandes écoles, universités, IUT, BTS).
>
> REMISE EN CAUSE DES STATUTS DES PERSONNELS : la loi LRU renforce un
> processus déjà amorcé pour les personnels BIATOS : individualisation
> des carrières, arbitraire du pouvoir hiérarchique à travers
> l'instauration de primes et modulations de service (après une
> évaluation sujette à caution). La loi élargit également les
> possibilités de recrutement de non-fonctionnaires (en CDD ou CDI) et
> par là même augmente la précarisation des personnels, notamment des
> BIATOS, mais aussi des enseignants-chercheurs désormais. Les
> présidents en mal de soutien financier ou cherchant à compenser les
> sommes dépensées pour attirer les « meilleurs » ne manqueront pas
> d'être tentés par ces possibilités nouvelles, ou alors d'externaliser
> certains services de manière à diminuer la masse salariale au profit
> du budget de fonctionnement.
>
> Ensemble, nous refusons l'université qui nous est proposée. Nous
> voulons une université avant tout publique et offrant les mêmes
> chances de réussite à tous. Pour cela, l'Etat doit s'engager à la
> financer à la hauteur des autres pays de l'OCDE. Nous ne rejetons ni
> la professionnalisation ni la nécessité d'entretenir des liens avec le
> monde du travail mais selon nous, l'université ne doit pas assujettir
> ses missions aux demandes fluctuantes des investisseurs privés et des
> employeurs. Elle doit rester un lieu de diffusion des savoirs et de la
> connaissance, de développement de la recherche, ainsi qu'un lieu
> d'émancipation intellectuelle et de promotion sociale.
>
> En conséquence, nous nous engageons et appelons nos collègues de tous
> statuts à participer activement à la mobilisation, aux côtés des
> étudiants. Nous appelons également à la reprise d'assises de
> l'enseignement supérieur dans tous les établissements, afin d'associer
> étudiants et personnels à la réflexion sur les missions de
> l'université et ses nécessaires évolutions. La réforme de l'Université
> ne peut en effet s'envisager qu'après un large débat impliquant les
> communautés scientifiques, et au-delà l'ensemble de la société française.
>
> Sauvons l'université et construisons ensemble un autre projet !
> ------------------------------------------------------------------------
> 4. Résolution de l'assemblée générale
> des personnels de Paris 1
>
> L'assemblée générale des personnels de l'*Université Paris 1*, réunie
> à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales ce mardi 27
> novembre 2007, a décidé d'exprimer son *opposition à la loi de réforme
> de l'université *et d'appeler l'ensemble du monde universitaire mais
> aussi l'ensemble des citoyens français soucieux de préserver une
> université de qualité, ouverte, démocratique et autonome, à se
> mobiliser pour en défendre les principes :
>
> - _Démocratie de fonctionnement_ : contre la présidentialisation nous
> affirmons la supériorité du fonctionnement démocratique pour préserver
> la qualité pédagogique et scientifique de l'université ;
>
> - _Compétence scientifique collective_ : contre les recrutements
> biatoss et enseignants laissés au bon vouloir et aux appréciations
> personnelles d'un président et de ses conseillers, nous réaffirmons la
> supériorité du recrutement par les pairs dans le cadre des commissions
> de spécialistes ;
>
> - _Gratuité des enseignements _: contre la tentation de substituer les
> diplômes d'université, dont les contenus et les modes de financement
> sont laissés au bon vouloir de chaque établissement, nous exigeons que
> les diplômes nationaux gratuits soient sauvegardés et que leur valeur
> soit préservée par rapport aux autres par des dispositifs de
> refinancements ;
>
> - _Redistribution interne des financements de la recherche_ : contre
> la subordination indirecte de l'université à travers des modes de
> financements par sponsoring, donations et agences de moyens nous
> exigeons la mise en place de structures démocratiques internes
> permettant d'organiser de manière pérenne les refinancements et
> péréquations entre disciplines, entre matières et entre types de
> recherches.
>
> - _Péréquation internuniversitaire des financements_ : contre le
> risque de voir progressivement les financements privés se concentrer
> sur certaines institutions à l'image prestigieuse ou commerciale nous
> appelons à mettre en place un système national de péréquation
> interuniversitaire pour la répartition des financements privés.
>
> Pour atteindre ces objectifs et défendre ainsi la valeur d'un système
> universitaire de qualité, ouvert, démocratique et indépendant qui n'a
> rien d'autre à envier aux écoles privées ou élitistes que leurs
> financements privilégiés y compris de l'Etat, nous appelons à
> participer au débat organisé à Jussieu de 12 h à 14 h jeudi 29
> novembre et nous appelons l'ensemble du monde universitaire et
> scientifique à se mobiliser :
>
> 1) à rejoindre les manifestations publiques organisées aujourd'hui et
> dans les prochains jours ;
>
> 2) à diffuser des tracts et à faire de l'information systématique sur
> les conséquences de cette loi au détriment de l'université ;
>
> 3) à organiser des ateliers de débats et de mobilisation ainsi que des
> journées banalisées pour favoriser l'élaboration de dispositifs d'une
> autre réforme de l'université ;
>
> 4) *nous appelons l'ensemble des acteurs de l'université et notamment
> les syndicats enseignants* à effectuer un débrayage jeudi 29 novembre
> 2007 et *à déclencher un vaste mouvement de grève de tous les
> personnels le _mardi 4 décembre 2007_* ;
>
> 5) nous appelons tous les acteurs de l'université à se mobiliser pour
> obtenir que le gouvernement s'engage à *suspendre la mise en oeuvre de
> cette loi*.
>
>
> Sorbonne, mardi 27 novembre 14 h. 15
> ------------------------------------------------------------------------
> 5. Motion des enseignants chercheurs et enseignants de l'UFR LLPhi,
> Paris X
>
> 26 novembre 2007
>
> Les enseignants chercheurs et enseignants de l'UFR LLPhi, Paris X,
> réunis le 26 novembre 2007 estiment nécessaire, pour l'avenir des
> étudiants et de l'Université, de prendre toute leur place et toute
> leur responsabilité dans l'action engagée contre la LRU. Ils appellent
> à l'ouverture d' « Etats généraux » de l'Enseignement Supérieur, pour
> proposer de vraies réponses aux maux dont souffre l'Université, pour
> la mise en oeuvre d'une autonomie redéfinie au service des missions de
> l'Enseignement et de la Recherche. Ils appellent à saisir dans les
> jours qui viennent toutes les opportunités d'action et de débat
> permettant de combattre les aspects néfastes de la LRU :
> - Journée d'action du 27 novembre
> - Rencontres inter-universités en perspectives à l'initiative de Paris
> 8, Paris 7...
> - Rencontres avec les étudiants sur les questions de pédagogie, de
> professionnalisation, de financement des études. En effet, la LRU
> bouleverse les institutions de l'université en concentrant le pouvoir
> sur un Conseil d'Administration réduit comportant une forte
> représentation des acteurs économiques et sur le Président élu en son
> sein.
>
> Elle favorise l'accroissement du financement privé au travers de
> fondations bénéficiant de larges cadeaux fiscaux.
>
> Elle casse le statut des enseignants chercheurs en généralisant
> l'emploi de CDD et CDI directement sous la responsabilité du
> Président, en permettant la modulation des services sans référence
> nationale, en supprimant les commissions de spécialistes élues
> chargées du recrutement et en les remplaçant par des comités de
> sélection ad hoc dépendant exclusivement de la direction de l'université.
>
> Prétendant assurer l'autonomie des universités, la loi supprime en
> fait son indépendance vis à vis des pouvoirs politiques et
> économiques. Supprimant les cadres nationaux, elle permet que
> s'instaure le clientélisme.
>
> Facilitant les financements privés et le désengagement financier de
> l'Etat, elle permet que les universités, dans leurs fonctions
> d'enseignement et de recherche, passent sous la tutelle d'intérêts
> privés.
>
> Elle organise la concurrence généralisée au sein du nouveau marché de
> la connaissance.
>
> Pour tous ces motifs, l'assemblée exprime sa condamnation de la loi
> LRU. Elle réaffirme que l'organisation de l'université doit être
> fondée sur la collégialité, dans le cadre de politiques nationales
> fixant les objectifs de l'enseignement supérieur et de la recherche,
> assorties d'un financement public à la hauteur des enjeux.
>
> Motion adoptée par l'assemblée des enseignants de l'UFR du département
> LLphi de l'Université de Nanterre Paris X réunie le 26 novembre 2007.
> L'assemblée a réuni à partir de 12h30 plus d'une trentaine
> d'enseignants chercheurs et d'enseignants. Le texte a été adopté à
> l'unanimité des présents à l'issue de la réunion.
>
>
> ------------------------------------------------------------------------
> 6. Lyon, le 26/11/07
> A l'attention des organisations syndicales
>
>
> Chers camarades,
>
> Nous nous adressons à vous au nom de l'assemblée générale des
> étudiants de Lyon 2 (Bron) qui s'est réunie ce lundi 26 novembre. Nous
> étions 2.000. Voici la résolution qui a été adoptée.
>
> Considérant que nous sommes mobilisés depuis 2 mois pour le retrait de
> la LRU et la défense de nos diplômes nationaux ; Que lycéens,
> enseignants et personnels nous rejoignent ; Que les méthodes d'action
> employées jusqu'alors (blocages, manifestations décentralisées.) n'ont
> pas permis d'obtenir l'abrogation de la LRU ; Que Pécresse explique
> chaque jour que la LRU s'appliquera ;
>
> Il ne nous reste qu'une solution : la MANIFESTATION NATIONALE AU
> MINISTERE de tous les étudiants et lycéens, jeudi 29 novembre, chez
> Pécresse, là où ça se décide.
>
> Unité pour le retrait immédiat de la LRU !
>
> Le 18 octobre, le 20 novembre, nous étions tous unis, avec les
> syndicats de salariés. Face à la politique de division du
> gouvernement, nous répondons par l'unité. Nous serons des milliers
> jeudi 29 octobre devant le Ministère, comme les internes qui ont fait
> reculer le gouvernement il y a quelques semaines.
>
> Nous constatons, hélas, que le « blocage » n'a aboutit à rien.
>
> Comme de très nombreux étudiants en France, nous pensons qu'il ne nous
> reste plus qu'une solution pour faire reculer Madame Pécresse : aller
> manifester à Paris au Ministère, jeudi 29 novembre.
>
> C'est ce qu'a décidé l'Assemblée générale de Lyon-II, lundi 26
> novembre. C'est le principe qui avait été adopté par l'AG de Lyon-I il
> y a quelques jours. C'est également ce qu'ont voté, hier lundi, les
> assemblées générales d'Amiens, de Lille, de la Sorbonne, de Censier, etc.
>
> Dans ces conditions, nous avons décidé de louer un car et de monter à
> Paris jeudi 29. Si certains d'entre vous souhaitent nous accompagner,
> nous en serions très honorés.
>
> Nous allons dès aujourd'hui nous adresser aux étudiants, aux lycéens,
> aux organisations syndicales et à la population pour qu'ils nous
> aident à réunir la somme de 2300 euros nécessaire à payer le car. Si
> vous le souhaitez, vous pouvez également contribuer pour nous aider à
> rassembler cette somme. Chaque souscripteur recevra un reçu accompagné
> de la photocopie de la facture du car, car nous estimons nécessaire de
> rendre des comptes.
>
> Nous vous remercions d'avoir prêté attention à ce courrier. Recevez,
> Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
>
> Pour le comité unitaire, Grégoire Privolt, étudiant à Lyon-II
> Pierre-Axel Monternier, étudiant à Lyon-I Guillaume Thénoz, étudiant à
> l'IEP (Lyon-II)
>
> Pour le soutien financier : chèques à l'ordre de Guillaume Thénoz (qui
> a loué le car) 0678476205 - e-mail : thenoz.guillaume@???
> ------------------------------------------------------------------------
> 7. L'appel de l'université de Paris VIII
>
> Vincennes-St Denis
>
> Vendredi 16 novembre 2007
>
> Nous, enseignants-chercheurs, chercheurs et membres du personnel de
> l'université affirmons notre opposition catégorique à la loi dite LRU,
> notre soutien plein et entier à la mobilisation étudiante et notre
> participation à ce mouvement.
>
> Sous couvert « d'autonomie » (de gestion, mais ni intellectuelle ou
> scientifique) et afin notamment de favoriser la constitution de «
> pôles d'excellence » susceptibles d'améliorer la place des universités
> françaises dans le dérisoire « palmarès de Shanghai » (ou dans la
> course pour attirer les meilleurs « cerveaux »), cette réforme,
> d'inspiration manageriale, vise à amplifier la concurrence entre
> établissements du service public d'éducation et de recherche, laquelle
> risque à terme de transformer la majorité d'entre eux en « collèges »
> universitaires limités au niveau de la Licence, ainsi qu'à déléguer à
> ces établissements le soin de gérer le désengagement croissant de
> l'Etat concernant leur financement.
>
> Ainsi, et pour faire face à une crise financière déjà présente, ces
> établissements sont fortement incités à se lancer sur le modèle, -
> apparemment indépassable- , des grandes écoles de commerce et de
> sciences politiques, dans la course aux fonds privés qui, par le biais
> des déductions d'impôt, deviennent une des portes de l'accès aux
> ressources publiques. De même, le recrutement de personnel non
> statutaire est vivement encouragé. En effet, la réforme anticipe les
> difficultés financières auxquelles seront nécessairement confrontées
> les universités qui ne parviendront pas à capter les ressources
> privées et publiques en les autorisant à recruter un personnel
> (enseignant, chercheur et administratif) sans statut. Nul doute
> qu'avec ces possibilités nouvelles de recruter sous contrats, les
> fonctionnaires seront de moins en moins nombreux dans les universités.
> Enfin, cette réforme aboutira inéluctablement à une augmentation
> progressive des droits d'inscription. Comme les collectivités
> territoriales aujourd'hui contraintes d'augmenter les impôts locaux si
> elles veulent se donner les moyens de mener une politique propre, les
> établissements qui n'intéressent pas directement le marché de l'emploi
> privé seront à terme nécessairement conduits à sélectionner leurs
> étudiants, et /ou à les solliciter financièrement au travers d'une
> augmentation généralisée des droits d'inscription (on parle de
> montants tournant autour de 3.000 / 4.000 euros). Cette augmentation,
> - officiellement repoussée pour des raisons essentiellement tactiques
> -- est d'ailleurs réclamée par les parlementaires de l'UMP, comme par
> la Conférence des présidents d'université (CPU).
>
> Sous couvert de « bonne gouvernance », qui ouvre également la porte à
> une évaluation du personnel par les « résultats » dont l'efficacité
> est loin d'être prouvée, cette réforme, - réclamée elle aussi
> fortement par la CPU-, balaye le principe de collégialité ayant
> traditionnellement cours à l'université et réduit considérablement le
> pouvoir des disciplines dans les recrutements. A ce titre, elle
> représente une régression tant démocratique que scientifique. En
> effet, elle augmente considérablement le pouvoir des présidents
> d'université transformés alors en autant de petits chefs d'entreprise
> ayant la haute main sur « leur personnel ». Ainsi, et au travers
> notamment de la disparition des anciennes « commissions de
> spécialistes » et de leur substitution par des « comités de sélection
> » /ad hoc/ dont les membres sont proposés par le président, - comme du
> droit de veto de ces derniers sur les recrutements- , les futurs
> présidents exerceront un contrôle particulièrement étroit sur le
> recrutement de leurs «chers collègues». Présentés comme un remède au «
> localisme » qui affecte beaucoup de recrutements actuels, ces comités
> de sélection ne feront pourtant que renforcer les logiques de
> clientélisme. A cela s'ajoutent d'autres instruments de «
> domestication » du personnel, comme par exemple la définition de la
> répartition des obligations de service des enseignants-chercheurs
> entre enseignement, recherche et administration par le Conseil
> d'administration, la délivrance de primes par le président, la
> création de « dispositifs d'intéressement », le recrutement en CDI ou
> en CDD de personnels administratifs ou enseignants, /etc./
>
> Cette réforme contient donc une remise en cause du statut national de
> l'ensemble des personnels universitaires. Concernant les
> enseignants-chercheurs, elle est manifestement le prélude à la réforme
> de leur statut préconisée par Bernard Belloc, lequel est d'ailleurs
> conseiller de l'Elysée pour les affaires universitaires. Dans son
> rapport, celui-ci proposait notamment de dissocier les activités
> d'enseignement et de recherche en créant un nouveau corps d'enseignant
> du supérieur faisant deux fois plus d'heures d'enseignement que les
> autres. Cette dissociation de l'enseignement et de la recherche, qui
> permettra notamment au ministère de « faire plus avec moins » pour
> reprendre une expression chère aux consultants, est congruente avec la
> division, hiérarchisation accrue des établissements évoquée plus haut
> et représente aussi une régression scientifique sans précédent. Car ce
> qui fait le caractère universitaire d'un enseignement, c'est qu'il
> soit délivré par des enseignants qui sont aussi des chercheurs.
>
> Concernant les critères d'évaluation des universités et leurs
> nouvelles missions « d'orientation et d'insertion professionnelle »,
> l'évaluation à l'aune de la réussite aux examens des étudiants aura
> probablement deux conséquences : les facultés tenteront de recruter
> prioritairement les étudiants qui ont le plus de chances de réussir
> leurs études (c'est le modèle déjà suivi par l'université Paris IX
> Dauphine) et/ou abaisseront le niveau d'exigence aux examens. Les
> étudiants les moins « rentables » seront donc « réorientés », -bien
> évidemment pour « leur bien »-, notamment au travers du nouveau
> dispositif « d'orientation active ». Quand à l'évaluation de la
> rentabilité par les taux d'insertion professionnelle de leurs
> étudiants, elle devrait logiquement inciter les universités à se
> mettre au diapason des discriminations qu'opèrent beaucoup
> d'entreprises lorsqu'elles embauchent. De ce point de vue, il
> deviendra problématique d'accueillir massivement, comme le fait
> aujourd'hui Paris VIII, les jeunes issus de l'immigration, les
> étrangers, ainsi que les jeunes filles, qui sont plus discriminés sur
> le marché de l'emploi (souvent quel que soit leur taux de réussite au
> diplôme). Mais chacun et chacune pourra ensuite librement saisir la
> HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour
> l'égalité)... Notre université risque donc de ne plus être un lieu de
> formation, mais un simple centre de tri.
>
> Loin d'apporter une solution aux problèmes actuels de l'université
> française, cette réforme contribuera notamment à amplifier les
> inégalités sociales devant les études supérieures au nom d'une
> philosophie qui fait de la concurrence un garant de l'adaptation aux «
> besoins » des publics. Ainsi, la démocratisation de l'université
> (partielle et limitée, mais néanmoins bien supérieure à celle de ces
> établissements déjà très « autonomes » que sont les grandes écoles) ne
> sera pas renforcée dans le sens d'une démocratisation des « résultats
> » (accès de tous à toutes les filières, tous les établissements, et au
> même niveau d'exigence), mais dans l'accès à un plus grand
> accompagnement vers le marché de l'emploi, au travers notamment de la
> généralisation des dispositifs précoces de « professionnalisation » et
> de la politique des stages (rarement rétribués...). Cette
> professionnalisation est d'ailleurs souvent présentée comme la panacée
> universelle censée répondre aux maux de l'université, comme à la
> demande sociale. Pourtant, il n'y a pas de véritable réflexion sur
> l'acquisition des savoirs génériques qui permettent ensuite les
> reconversions et la reprise d'études « tout au long de la vie ». De
> même, l'importance de la recherche est souvent soulignée par nos
> gouvernants (c'est le thème européen et sans cesse rebattu de «
> l'économie de la connaissance »). Mais au travers de la politique dite
> des « pôles d'excellence », celle-ci est vouée à devenir le privilège
> d'une minorité d'établissements, comme d'enseignants-chercheurs. Et on
> observe qu'alors, il s'agit d'une recherche de plus en plus
> instrumentalisée, phénomène notamment souligné par le mouvement SLR.
> De même, l'« échec » en 1^er cycle n'est pas considéré à la lumière du
> financement insuffisant par étudiant (pourtant attesté dans les
> comparaisons internationales) comme des problèmes économiques
> rencontrés par certains groupes sociaux pour étudier, mais comme un
> besoin d'une meilleure « orientation ». Ce qui permet alors de
> déplacer la responsabilité des problèmes économiques et d'emploi vers
> l'université et par là-même de culpabiliser les enseignants-chercheurs
> défendant l'autonomie de la recherche. Enfin, la pénurie matérielle
> chronique dans laquelle sont plongées les universités françaises
> (voire même leur misère, si on les compare aux universités étrangères)
> n'est pas prise en compte non plus, ce que souligne bien le dernier
> budget de l'enseignement supérieur.
>
> Contre cette remise en cause frontale du service public d'enseignement
> et de recherche, - et cynique, car s'opérant souvent au nom des
> intérêts supposés des étudiants et plus spécialement de ceux d'origine
> populaire auxquels par exemple certains économistes « équitables »
> voudraient faire croire qu'il est finalement de leur intérêt d'avoir
> des frais d'inscription beaucoup plus élevés - , il faut rappeler sans
> cesse la nécessaire pluralité des missions de l'Université, que sont
> notamment l'élaboration et la transmission des connaissances, le
> développement de la recherche comme de l'esprit critique et
> l'élévation générale du niveau de formation de la population.
> Celles-ci ne se résument donc pas, - comme voudrait le faire croire
> l'opinion économiciste dominante- , à la production d'une main
> d'oeuvre immédiatement prête à l'emploi sous prétexte, et profitant du
> fait qu'elle a, certes, besoin de travailler. Chaque université a
> vocation à être un foyer scientifique et culturel vivant ouvert à
> tous, et notamment aux enfants de la démocratisation scolaire
> particulièrement nombreux dans notre université qui doivent continuer
> à y trouver un lieu d'émancipation intellectuelle, comme de promotion
> sociale. Et de fait, il n'y aurait pas de raisonnement plus méprisant
> que celui consistant à dire que ces jeunes sont tout juste bons à être
> précocement « professionnalisés » dans des universités de seconde
> zone, avec peu de recherche, et sous financées, tandis que d'autres,
> parce qu'ils sont bien nés, auraient le privilège de bénéficier d'une
> formation généraliste de haut niveau et tournée vers l'international,
> sur le modèle notamment des grandes écoles françaises, dont les
> budgets par étudiant n'ont, - faut-il encore le rappeler ?-, rien de
> comparable avec ceux des universités...
>
> En conséquence, nous appelons nos collègues à se mobiliser, à ne pas
> pénaliser les étudiants au niveau des examens pour leur participation
> au mouvement, et surtout à y participer activement eux-mêmes,
> notamment en invitant les étudiants à réfléchir avec eux aux missions
> de l'université, comme à la fabrication des prochaines maquettes
> d'enseignement dans le cadre de la campagne d'habilitation dite du
> LMD2. L'université que nous voulons est d'abord celle des étudiants,
> des enseignants-chercheurs, chercheurs et de tous les personnels qui y
> travaillent, et non celle rêvée par les entreprises
>
>
>
> ------------------------------------------------------------------------
> 8.Communiqué de la Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC)
> Paris, le 26 Novembre 2007-- Communiqué de presse
>
>
> *La loi LRU laisse de côté le développement des carrières académiques*
>
> Paris, le 26 novembre 2007 -- Communiqué de presse
>
> De nombreuses et importantes évolutions dans la gestion des
> universités et des organismes de recherche se profilent, et certaines
> ont déjà été inscrites dans la loi (loi LRU). Parmi ces évolutions,
> les modalités de recrutement des docteurs sont extrêmement préoccupantes.
>
> Dans le cadre des chantiers "Jeunes chercheurs" et "Carrières"
> déployés par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et
> de la recherche, la CJC rappelle son attachement à l'amélioration des
> pratiques de recrutement dans l'enseignement supérieur et la
> recherche, afin que les changements en cours ne soient pas
> préjudiciables aux perspectives d'avenir offertes aux jeunes
> chercheurs se destinant à une carrière académique.
>
> Ainsi l'augmentation des possibilités de recrutement de chercheurs ou
> enseignants-chercheurs sur des contrats à durée limitée, l'absence de
> création de nouveaux postes d'enseignants-chercheurs fonctionnaires,
> le recrutement de fonctionnaires "au fil de l'eau" par les
> universités, hors des procédures nationales ou le remplacement des
> commissions de spécialistes sont autant d'éléments susceptibles de
> dégrader la situation des jeunes chercheurs.
>
> La CJC rappelle que la précarité induite par la trop forte proportion
> de CDD parmi les postes proposés aux jeunes chercheurs nuit fortement
> à l'attractivité de la recherche et l'enseignement supérieur. Elle
> conduit également à une désaffection visible des filières menant à ce
> secteur d'activité. La CJC souligne de plus que la perspective
> d'enchaîner des contrats à durée déterminée ne permet pas aux
> chercheurs et enseignants-chercheurs d'avoir une vision à long terme
> de leur carrière ni de s'insérer convenablement dans la société (les
> prêts immobiliers bancaires leur étant, par exemple, difficilement
> accessibles). Le recours massif aux CDD est de plus dommageable aux
> activités de recherche dont l'effort doit être maintenu sur le long
> terme.
>
> À ce titre, la mobilité avant recrutement sur un poste stable, de plus
> en plus imposée aux jeunes chercheurs, est symptomatique. La CJC
> propose, à l'inverse, de construire une politique de mobilité non plus
> avant mais après embauche sur un poste stable. Cette stratégie serait
> bien plus profitable à la fois pour le chercheur et pour son
> employeur, la mobilité pouvant alors réellement s'inscrire dans le
> cadre d'un projet scientifique et professionnel cohérent et durable, à
> toutes les étapes de la carrière.
>
> Par ailleurs, la CJC insiste pour que les changements dans les
> modalités de recrutement du personnel enseignant-chercheur
> universitaire soient l'occasion d'améliorer les procédures, la
> transparence et les garanties d'égalité des chances de tous les
> candidats, notamment en prenant mieux compte des candidatures des
> nombreux docteurs expatriés. À ce titre, les nouvelles mesures de
> recrutement dites "au fil de l'eau" et la composition des commissions
> de recrutement ad hoc méritent d'être davantage discutées et précisées
> et devront être particulièrement encadrées lors de leur mise en place
> au sein des établissements.
>
> Mise en lien :
> http://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/communique-2007-11-26.pdf
> ------------------------------------------------------------------------
> 9.Pour une réforme progressiste de l'université
>
> Par Philippe Corcuff, le 25 novembre 2007
> Tribune parue dans Le Monde du 23 novembre 2007
>
> Courbés sous le joug de l'autorité, autant que vous le permet la
> flexibilité de votre échine ; péniblement serrés dans une forme de
> pensée artistement imaginée (...) à force d'avoir plié sous les plans
> d'autrui, à force d'avoir obéi à tous les besoins du corps" : c'est
> ainsi que Fichte décrivait en 1793 les conservateurs allemands, en
> homme des Lumières, dans ses Contributions pour rectifier le jugement
> du public sur la Révolution française. Il y a là quelque analogie avec
> le conservatisme new look de sept présidents d'universités parisiennes
> ("Défendre l'université", Le Monde du 15 novembre). Prenant la défense
> de la loi Sarkozy-Pécresse du 10 août, ces derniers oublient de
> préciser qu'un de ses traits - et un de ses défauts - majeurs est
> d'augmenter démesurément leurs pouvoirs. Véritables managers à la tête
> de conseils d'administration resserrés et affadis, ils pourront,
> directement ou par l'intermédiaire des CA, embaucher des contractuels,
> disposer d'un droit de veto sur le recrutement des
> enseignants-chercheurs statutaires, "moduler" les services de ces
> enseignants-chercheurs, traiter avec les pouvoirs locaux et les
> entreprises, etc.
>
> Nos universitaires d'en haut ont oublié que l'esprit des Lumières
> supposait un minimum de distance critique à l'égard de ses appétits de
> pouvoir et de ses intérêts les plus étroits. Quand des grains de sable
> cheminots font grincer la machine à contre-réformes néolibérales, on
> parle d"archaïsme corporatiste". Quand une infime couche
> bureaucratique promeut ses privilèges, contre le reste des
> collectivités universitaires, on parle de "modernité" et d'"intérêt
> général". Ainsi vont les mécanismes d'auto-illusion ! Nos concitoyens
> ne savent sans doute pas que les universitaires empruntant la filière
> administrative des présidences d'université ont largement décroché des
> tâches d'enseignement et surtout de recherche, devenant les moins
> compétents pour les évaluer.
>
> On nous vante une réforme "libérale" en capacité d'"ouvrir" des
> universités effectivement en crise, mais on confectionne un monstre
> institutionnel, fondé sur l'alliance de l'arbitraire bureaucratique et
> du marché, cumulant leurs inconvénients respectifs.
>
> La sagesse du libéralisme politique puisée dans Montesquieu ("Pour
> qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des
> choses, le pouvoir arrête le pouvoir", De l'esprit des lois, 1748) est
> balayée au profit de présidents omnipotents. Clientélisme et
> localisme, qui constituent déjà des maux quotidiens du fonctionnement
> académique, s'en trouveront renforcés. Les spécificités des biens
> publics que sont la recherche et l'enseignement seront aplaties au
> profit d'un néolibéralisme d'imitation (les critères du management
> capitaliste) et de liens renforcés avec les logiques marchandes.
> L'acquisition par les étudiants de capacités critiques et de
> ressources polyvalentes, outillant la préservation de leur dignité
> personnelle face aux contraintes et aux aléas du marché du travail,
> ira en déclinant au profit d'un ajustement de courte vue à des besoins
> économiques instables.
>
> Il est vrai qu'on aurait tort de parler d'"ultralibéralisme" et de
> "privatisation". Certains discours gauchistes confondent la radicalité
> de la critique avec son niveau sonore et ses excès rhétoriques.
> Prenons plus sérieusement les choses à la racine : cette
> contre-réforme s'inscrit dans un cadre "blairiste" de mise en oeuvre
> soft de la dérégulation, plutôt qu'ultralibéral à la Thatcher-Reagan.
> L'université demeurera globalement publique, mais avec comme modèles
> et comme partenaires les entreprises privées. Tant le rapport Attali
> de 1998, pour un modèle européen d'enseignement supérieur, que le
> rapport Espéret de 2001, sur la nouvelle définition des tâches des
> enseignants et des enseignants-chercheurs dans l'enseignement
> supérieur français, anticipaient dans les cartons socialistes de
> telles orientations.
>
> Il y va ici d'une analyse moins fantasmée du "sarkozysme" : non pas un
> "ultralibéralisme" aux tendances "fascistes", comme dans certaines
> caricatures ridicules et peu opératoires, mais un social-libéralisme
> sécuritaire, recourant, par démagogie électoraliste, à une xénophobie
> subliminale (batailles symboliques autour du lien "identité nationale"
> - "immigration" et du test ADN pour les étrangers, marketing du
> "chiffre" dans la chasse aux sans-papiers).
>
> Contre l'entente de la bureaucratie et du marché, une nouvelle
> alliance de la logique de service public, des prudences du libéralisme
> politique et des lucidités de la critique libertaire de la
> bureaucratisation devrait pouvoir nourrir une réforme progressiste de
> l'université. Les gauches altermondialistes et radicales ont la
> parole, puisque la gauche officielle ne sait plus opposer des réformes
> émancipatrices aux contre-réformes.
>
> Philippe Corcuff est maître de conférences de science politique à
> l'IEP de Lyon.
> ------------------------------------------------------------------------
> 10.Flux des dépêches de "Sauvons La Recherche" (SLR)
>
> *
> *
>
> *Mercredi 28 novembre* à Lille De 12h à 14h Amphi Gosselet batiment
> SN1 à Lille1 M°Cité Scientifique Cette assemblée a pour but de
> discuter de ces propositions et a vocation à déboucher sur le vote
> d¹une plate-forme de revendications qui adresse un signal fort à
> l¹opinion et au gouvernement. La presse est chaleureusement invitée à
> participer à cette manifestation.
>
> *Vendredi 23 Novembre 2007* à Montpellier : La projection du film
> "Université, le grand soir" et débat Vendredi 30 Novembre à 19h, dans
> un amphi de l'université de Lettre de Montpellier devant étudiants et
> personnels de recherche et d'enseignement supérieur.
>
> *Vendredi 23 Novembre 2007* Nouvelles d'Amiens : L'ensemble de
> l'Université est actuellement bloqué. Les personnels suivent, assez
> péniblement, pétition en ligne. AG lundi 26 pour les étudiants, mardi
> 27 pour les personnels, appel à manifestation mardi 27. Organisation
> d'une soirée débat autour du film "Université : le grand soir", jeudi
> 29. http://clubdelapresse-pic.over-blog.com/article-13991816.html
>
> *Vendredi 23 Novembre 2007* Nouvelles de Tours : Une journée de
> mobilisation est prévue mardi prochain, le 27 novembre 2007 et
> notamment une AG le matin à 10h30 aux tanneurs à Tours pour parler
> d'une éventuelle manifestation.
>
> *Mercredi 21 et Jeudi 22 Novembre 2007* à CAEN :
> - Mercredi 21 : AG de la présidente avec proposition de remplacer le
> blocage par des journées banalisées.
> - Jeudi 22 : AG étudiante, blocage de la fac voté jusqu'a mardi (vote
> toute les semaines)
> - Jeudi 22 : Manif étudiants et lycéens (700 étudiants et beaucoup de
> lycééns : 2500 en tous selon les représentants étudiants)
> - Jeudi 22, Organisation d'une AG par un collectif des personnels (150
> personnes) : - Election du bureau - Présentation de la loi LRU -
> Opposition à la loi qui considère l'université comme une entreprise
> privée - Défense de l'université en temps que service public - Crainte
> de l'affectation partiale pour les recrutements, évaluations, primes,
> .. avec la minimisation des pouvoir des conseil autres que le CA et la
> disparition des commission de spécialistes. - Constitution d'un groupe
> de travail - Vote pour des actions reporté à l'AG de lundi 26 à 13
> heures, avec un appel à la mobilisation par les présents (1 personne
> amène une personne)
>
> Bonsoir, ici Robert Capa qui tape sur sa vieille Remington les
> compte-rendus du débarquement sur la grève (...) le 20 Novembre et
> rend compte de l'activité des FFR (Forces Françaises de la Recherche)
> dans les cortèges :
>
> *Mardi 20 Novembre 2007 22h00*
> - Nouvelles d'Utah Beach-Toulouse. Gros cortège de 400 personnes
> rassemblées par SLR, Toulouse la rose a su exprimer sa colère en rouge
> et noir. Nos troupes ont distribué 3000 tracts d'information aux
> passants de la cité gasconne, et même aux mémés qui aiment la castagne.
>
> *Mardi 20 Novembre 2007 21h00*
> - Nouvelles d'Arromanches- Paris - Malgré la pluie plusieurs centaines
> de manifestants se sont pressés derrière la banderole SLR, arborant
> des uniformes flanqués du logo de notre force combattante. Après avoir
> failli se faire réduire en bouillie par les camions de la CGT-RATP, le
> cortège s'est éparpillé vers d'indispensables grogs.
>
> *Mardi 20 Novembre 2007 20h00*
>
> - Nouvelles de la capitale des gaules de notre agent Hérisson (Alias
> Mylène Pardoen).
>
> Voici des nouvelles de *Lyon* (vu sous la bannière de Lyon2, donc
> plutôt côté étudiants). La manifestation était importante (les
> chiffres annoncés donnent entre 12 et 15000 participants). Les
> étudiants étaient nombreux et il n'y avait pas que l'UNEF. En effet,
> ils étaient venus en nombre se glisser dans le cortège, placé un peu
> avant les bannières des SLR (mais ils n'ont pas tenté le
> rapprochement). Leurs revendications portent sur la suppression de la
> LRU (d'autres nouvelles de plus en plus alarmantes nous arrivent
> d'autres université, comme à Nice où le département de Musicologie
> voit sont budget amputé de 40%).
>
> la manifestation a commencé à dérouler son ruban vers 10h30 (les
> cheminots ouvraient la route) et nous sommes arrivés Place Bellecour
> vers 13h30. L'ambiance bonne enfant était bercée par les percussions
> des musico. On a eu de la chance : bien qu'il y ait du vent (et quel
> vent !), la pluie prévue a daigné attendre. Des nouvelles
> complémentaires seront données par Jean Moulin (Alias Olivier Dezellus)
>
> *Mardi 20 Novembre 2007 19h00*
>
> - Nouvelles d'Omaha Beach (Alias *Marseille*). Le débarquement de
> Provence a eu lieu sur la canebière : Très gros cortège : estimation
> 60-80 000 manifestants. Le cortège enseignement
> supérieur-recherche-étudiant a mis près de 2 heures (...) avant de
> pouvoir démarrer. Le parcours était le parcours long des grosses
> manifs (pour ceux qui connaissent : Canebière-cours
> Lieutaud-Préfecture-Castellane-Périer). TRES GROS cortège Enseignement
> Sup-Recherche-Etudiants (Un des plus gros après ceux de Janvier-Mars
> 2004) : environ 1500-2000 personnes. Etudiants hyper-motivés et sur
> des positions très dures (Insurrection ...) dont beaucoup n'avaient
> rien à voir avec les pb étudiants ou la loi LRU, menés par
> Sud-Etudiants (extrême-sud même). Il y avait même pas mal d'étudiants
> du campus de Luminy qui sont en général les derniers à bouger en
> Sciences. Beaucoup d'AGs cet AM. A mon avis, ca va se durcir ...
> Beaucoup de gens se sont mobilisés grâce au site SLR et après l'AG de
> St Charles de Vendredi dernier ... Le diaporama est attendu partout
> (par ceux qui l'avaient vu déjà vu à St Charles) avec grande
> impatience pour des AG de labo !!!
>
> -----------------------------------------------------------------------------------------
>
>
> *Lundi 19 Novembre 2007 15h00*
>
> Nouvelles complètes de *Lyon*, la capitale des Gaules et de la
> Résistance de l'agentHérisson (Alias Mylène Pardoen) L'université
> Lyon2 (campus des quais) était fermée depuis jeudi 17h (fermée de chez
> fermée). Aujourd'hui, 12h, nous croyions pouvoir retrouver notre
> université : il n'en est rien. Seul est ouvert un périphérique
> restreint autour du plus petit amphi qui puisse exister sur le campus
> (partout des agents de sécurité pour garder..... les grilles qui
> ferment les autres bâtiments). Malgré les demandés réitérées, le
> Président refuse d'ouvrir un plus grand amphi (alors qu'il en existe
> d'autres plus vastes). Au résultat : près de 300 personnes dehors
> (étudiants, nombreux, personnels enseignants et administratifs). En
> fait, il fait tellement froid que le "public" entre et sort sans arrêt
> (donc impossible de savoir combien d'étudiants sont au juste
> présents). Le débat ne peut avoir réellement lieu (le micro ne tourne
> que dans l'amphi qui contient environ 100 à 150 personnes. Nombre
> d'étudiants sont écoeurés (ils venaient pour s'informer : dans les
> conditions offertes par le Président Journès c'est difficile). Les
> différentes AG prévues (par facultés ou département) ne peuvent avoir
> lieu - le campus n'est pas bloqué (action étudiante) mais banalisée
> (action de l'équipe présidentielle). Mais le résultat est le même. La
> sémantique, ça sert !!!! Depuis le début de crise, il faut mettre en
> avant les faits suivants : Que ce soit sur les quais ou à Bron, la
> police est intervenue pour évacuer des étudiants calmes qui n'ont
> opposés aucune résistance (sur les quais par exemple 80 CRS pour 80
> étudiants). La BAC sillonne les campus pour prendre des photos. A
> Bron, les locaux d'associations et de syndicats étudiants ont été
> vidés et déménagés (sans avertissement aucun des responsables).
>
> Pour le reste : Demain c'est la manifestation (10h30, place Jean
> Macé), et des AG sont prévues dans l'après midi (on espère tous
> qu'elles se feront dans de meilleures conditions). Mercredi devrait se
> dérouler un vote électronique pour connaître la position des étudiants
> quant à la poursuite (ou non) du mouvement.
>
> - Nouvelles d'Arromanches (Alias *Paris*) Où le Général Einsenhower
> (Alias Alain Trautmann), le héros et le hérault de la campagne de 2004
> coordonne l'action. La manifestation du 20 novembre partira de la
> place d'Italie à 14h pour se diriger vers les Invalides via les
> Gobelins et Port-Royal. L'enseignement sup et la recherche seront en
> fin de cortgège. RV SLR, à 15h, place Denfert-Rochereau, à l'entrée de
> l'avenue Denfert-Rochereau.
>
> Nouvelles d'Omaha Beach (Alias *Marseille*). Le débarquement de
> Provence n'aura pas lieu au Rayol come en 1944 mais directement à
> Marseille sur la canebière : RDV demain matin 9h45 devant l'IUFM de la
> Canebière avec vos banderoles, badges "sauvons la recherche" et
> autres. Manif joyeuse et en blouses souhaitée .... Nous intégrerons le
> cortège avec les étudiants et les personnels des facs
>
> - Nouvelles d'Utah Beach (Alias *Toulouse*) : rendez-vous à
> Saint-Cyprien à 14h. La duchesse de Jeandel en personne devrait
> diriger le débarquement sur la grève.
>
> Nouvelles d'*Orléans* : Le rendez-vous est fixé le 20 novembre à 10h30
> Place de la Cathédrale.
>
> Nouvelles de *Caen* : Départ 10H30 à CAEN, place St pierre
>
> Nouvelles d'*Angers*, le rassemblement est demain matin à 10H30 place
> Imbach sous la bannière "Enseignement Supérieur"
>
> Les nouvelles de la pointe du Hoc (alias Brest et grand ouest) sont
> attendues Aucune nouvelle du front de l'est et du front du Nord pour
> le moment.
>
> *Lundi 19 Novembre 2007 12h00*
>
> Nouvelles de *Lyon*, la capitale des Gaules et de la Résistance où nos
> agents Jean Moulin (Alias Olivier Dezellus) et Hérisson (Alias Mylène
> Pardoen) s'activent A Lyon2, l'université est toujours fermée. Mais
> les futurs dégâts de la LRU se font déjà sentir. Dans les petites
> filières (non rentables telles celles de Musicologie, Arts du
> spectacle), les restrictions d'heures (coupe sèche en cours d'année
> scolaire) risquent d'entraîner à très court terme leur disparition.
> D'autres nouvelles concernant le débarquement du 20 sont attendues.
>
> Source : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1752
> ------------------------------------------------------------------------
> 11.Les présidents d'université ne parlent pas en notre nom
>
>
> *Appel à la communauté universitaire*
>
> **
>
>
> *Les présidents d'université ne parlent pas en notre nom
> Pour une université collégiale*
>
> Depuis le début du mouvement étudiant contre la loi réformant les
> universités, dite « loi Pécresse », il est frappant de constater à
> quel point est massivement présente, dans les témoignages recueillis
> par les journalistes, la parole des présidents d'université. Etant
> admis qu'une communauté universitaire comprend pour l'essentiel trois
> composantes (étudiants, enseignants-chercheurs et personnels
> administratifs et techniques), tout se passe comme si, pour connaître
> l'avis des deux dernières catégories, le seul avis des présidents
> d'université suffisait. Certes, ceux-ci sont élus parmi leurs pairs
> enseignants, mais la légitimité de l'élection n'en fait pas pour
> autant sur tous les sujets et à tout moment les uniques représentants
> des centaines d'enseignants et de membres du personnel de chaque
> université. Et ce d'autant moins que la loi en question est un curieux
> hybride d'idéologie néo-libérale et d'aspirations dominantes au sein
> de la CPU (Conférence des présidents d'université), qui ne datent pas
> de l'élection de Nicolas Sarkozy -- aspirations partagées par des
> présidents de bords politiques différents, la fonction tendant à
> transformer la personne. La CPU semble ainsi s'arroger un nouveau rôle
> en transformant une instance autrefois quasiment informelle en un
> véritable lobby aspirant à jouer le rôle de premier interlocuteur des
> ministères successifs. En montant en première ligne pour défendre la
> loi Pécresse, la CPU se présente comme principale garante des intérêts
> et de la liberté de la communauté universitaire alors qu'elle défend
> en réalité la seule autonomie des présidents d'établissements. En
> effet, si les risques que fait courir aux universités la nouvelle loi
> sont nombreux (paupérisation de certaines universités par
> l'introduction du budget global, désengagement financier de l'État,
> remise en cause des statuts de certains personnels par l'extension du
> domaine de la contractualisation, remise en question à terme du cadre
> des diplômes nationaux, développement d'une concurrence sauvage entre
> les universités et entre les disciplines, etc.), le principal d'entre
> eux - et le moins commenté - réside sans doute dans le renforcement
> des prérogatives présidentielles.
>
> Pour comprendre les enjeux de cette affaire, il vaudrait mieux éviter
> de postuler un conflit caricatural opposant les modernes et dynamiques
> partisans de la réforme aux opposants archaïques, empêtrés dans
> l'immobilisme. Il convient en effet de rappeler que la nouvelle loi ne
> se justifie en rien par la nécessité de dépasser un régime d'assemblée
> anarchique, qui interdirait les décisions claires. Avant même son
> vote, les institutions des universités françaises étaient déjà
> affectées par un fort tropisme « présidentialiste ». Les seules
> limites à ce pouvoir tenaient à ce qu'il allait de soi qu'un certain
> nombre de domaines ne relevaient pas du champ d'action du président,
> notamment pour le recrutement des enseignants, et que la
> responsabilité de la politique scientifique de l'établissement était
> largement partagée avec le Conseil Scientifique.
> Ces fragiles garde-fous disparaissent avec la nouvelle loi et le champ
> des prérogatives des présidents s'accroît considérablement (y compris
> pour les recrutements d'enseignants). L'hyperprésidence
> constituerait-elle un nouveau modèle pour toutes les hiérarchies
> sociales et pour toutes les formes de gouvernance ? Quoi qu'il en
> soit, la loi LRU rend possible -- tout dépendra de la personne appelée
> à occuper ces fonctions -- une forme de despotisme présidentiel dont
> on peut craindre qu'il ne soit pas toujours éclairé. Ce faisant, se
> développeront symétriquement, à des degrés inconnus jusqu'alors, une
> concentration de tous les pouvoirs entre les mains d'un nombre de
> personnes extrêmement limité et, partant, d'inévitables pratiques de
> clientélisme. La politique scientifique des établissements risque d'en
> être profondément affectée car nous aurons alors affaire à une
> nouvelle université où la possibilité d'un développement de tous les
> types de recherches sera soumise aux décisions des mêmes individus,
> pour le plus grand malheur de la pensée critique. La collégialité dans
> la vie et le gouvernement de l'université constitue, et a toujours
> constitué, le socle de l'institution universitaire : la préserver
> n'est pas une option mais la garantie d'un enseignement et d'une
> recherche libres, comme cela est le cas dans les meilleures
> universités du monde.
>
> Les universitaires affirment que ce combat contre la loi votée en août
> dernier dans la précipitation est aussi le leur. Il est urgent que les
> organes de direction prennent clairement position contre elle. Il
> serait bon que les -- rares, semble-t-il -- présidents qui ne veulent
> pas de ce surcroît de prérogatives et en mesurent les dangers le
> disent clairement. Il faut enfin que les enseignants et les membres du
> personnel s'organisent pour faire entendre leur voix et pour dire que
> les déclarations des présidents d'université ne traduisent pas ce que
> beaucoup d'entre nous pensent de cette loi. Bref, il faut faire savoir
> que certains ne parlent pas en notre nom, et dire que l'indispensable
> réforme des universités requiert une implication de tous les acteurs
> de la communauté universitaire, non le pouvoir sans partage d'une
> seule instance.
>
> Cet appel trouve son origine dans une tribune publiée par le journal
> /Le Monde/ le 20 novembre 2007.
>
> - Pour signer l'appel : cliquez ici
> <http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8>
> http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8
>
> - Pour visualiser les signataires de l'appel, cliquez ici
> <http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article9>
> http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article9
>
> ------------------------------------------------------------------------
> 12.Textes officiels de la loi LRU
>
> *Cahier des charges de l'Inspection générale des finances* établi en
> vue de l'élargissement des compétences des universités prévu par la
> loi relative aux libertés et responsabilités des universités
> octobre 2007
> LA SUITE : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article18
> ________________________________
>
> L*oi relative aux libertés et responsabilités des universités*
> Loi n° 2007-1199 du 10 août 2007
> L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, Le Président de la
> République promulgue la loi dont la teneur suit :
> TITRE Ier
> LES MISSIONS DU SERVICE PUBLIC DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
> Article 1 L'article L. 123-3 du code de l'éducation est ainsi rédigé :
> « Art. L. 123-3. - Les missions du service public de l'enseignement
> supérieur sont : « 1° La formation initiale et continue ; « 2° La
> recherche scientifique et technologique, la diffusion et la
> valorisation de ses résultats ; « 3° L'orientation et l'insertion (...)
> LA SUITE : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2
> ____________________________
>
> *Décrêt d'application fixant les conditions* d'exercice du droit de
> suffrage, la composition des collèges électoraux et les modalités
> d'assimilation et d'équivalence de niveau pour la représentation des
> personnels et des étudiants aux conseils des établissements publics à
> caractère scientifique, culturel et professionnel ainsi que les
> modalités de recours contre les élections
> Décrêt n° 2007-1551 du 30 octobre 2007 modifiant le décret n° 85-59 du
> 18 janvier 1985
>
> Décret n° 2007-1551 du 30 octobre 2007 modifiant le décret n° 85-59 du
> 18 janvier 1985 fixant les conditions d'exercice du droit de suffrage,
> la composition des collèges électoraux et les modalités d'assimilation
> et d'équivalence de niveau pour la représentation des personnels et
> des étudiants aux conseils des établissements publics à caractère
> scientifique, culturel et professionnel ainsi que les modalités de
> recours contre les élections
> Le Premier ministre,
> Sur le rapport de la ministre de (...)
> LA SUITE : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article12
>
>
>
>
>
> ------------------------------------------------------------------------
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> --
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> c/o Université Paris 1, Département de Science politique, 17 rue de la
> Sorbonne 75231 Paris Cedex 05
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> Envoyer un message sur la liste : listancmsp@???
> Contact administrateur : ancmsp@???
> La circulation d'information sur cette liste est un service de l'ANCMSP.
> L'association vit de l'ardeur de ses membres (actifs), mais aussi des
> cotisations de tous !!
> Merci d'adhérer à celles et ceux qui auraient omis de le faire !
> Envoyez votre chèque libellé à l'ordre de l'ANCMSP à l'adresse ci-dessus.
> Voici les tarifs d'adhésion :
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