[movimenti.bicocca] sciopero attivo dei professori a Paris V…

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Szerző: Tommaso Vitale
Dátum:  
Címzett: ML movimenti Bicocca
Tárgy: [movimenti.bicocca] sciopero attivo dei professori a Paris VIII
Grandi proteste contro la legge di riforma dell'università in
Francia, e il dipartimeto di scienza politica di Paris 8 si mette a
fare giustamente un po' di formazione alla politica attiva. A furia
di studiare mobilitazioni e movimenti, qualcosa di utile lo si
impara :-)
Date un'occhiata alla mail che ci manda Damien (che la maggior parte
di noi conoscono e che ha co-organizzato con Simone e me l'anno
scorso il workshop sulle culture politiche)
:-)
tom

Inizio messaggio inoltrato:

> Da: "Damien de Blic" <damien.deblic@???>
> Data: 14 novembre 2007 22:49:49 GMT+01:00
> Oggetto: Le département de science politique de Paris 8 en grève
> active contre la loi LRU
>
> Bonsoir à toutes et tous
>
> En réaction à la loi LRU, le département de science politique de
> l'université Paris 8 a mis en place une "grève active", avec des
> ateliers de critique sociale autogérés. Ci-joint un texte
> expliquant les raisons de cette grève active. Ce texte peut être
> également consulté sur le site de la revue Mouvements (http://
> www.mouvements.info/spip.php?article208)
>
> Le mardi 6 novembre 2007, le département de science politique de
> l'université Paris 8 – Saint-Denis réuni en AG (enseignant- e-s,
> étudiant-e-s, IATOSS) a voté la « grève active », rejoint par
> d'autres départements.
>
> Les cours habituels sont depuis lors remplacés par des ateliers
> alternatifs ouverts à tou-te-s sur différents thèmes liés à la
> mobilisation. Autogérés par les étudiant-e-s et les enseignant-e-
> s, ces ateliers visent à créer des espaces ouverts à l'analyse
> critique des politiques et des mobilisations, autour de thèmes tels
> que l'histoire des mouvements sociaux et notamment étudiants, la
> désobéissance civile, les liens avec les autres mobilisations
> (régimes spéciaux, sans-papiers, précarité) etc.
>
> Ces ateliers reposent sur la conviction que les sciences humaines
> et sociales dans leur diversité peuvent être utiles à la
> compréhension des « réformes » actuelles, à l'élaboration de
> dispositifs démocratiques et efficaces de lutte, ainsi qu'à la
> construction de liens avec des enjeux qui dépassent la question de
> la loi LRU. Loin des caricatures de facs « bloquées par une
> minorité », une fac en grève n'est pas une fac morte ! Le succès du
> mouvement passe aussi par le maintien du lien entre étudiant-e-s et
> enseignant-e-s.
>
> Outre notre participation sans réserve à la mobilisation étudiante,
> il nous paraît nécessaire de rappeler que les enseignant-e-s –
> chercheur-e- s sont concerné-e-s au premier chef par la loi LRU.
> Votée sans concertation pendant l'été, cette loi détruit les
> fondements d'une université démocratique reposant sur une formation
> des étudiant-e-s sans discrimination d'origines ou de ressources et
> sur la protection de la liberté scientifique des enseignant-e-s –
> chercheur-e-s.
>
> La loi prévoit que les présidents d'université détiennent des
> pouvoirs exorbitants au mépris de la tradition démocratique de
> l'université. Ils pourront notamment décider seuls de certains
> recrutements de personnels contractuels administratifs, enseignant-
> e- s et chercheur-e- s, ils auront la possibilité de distribuer des
> primes à discrétion ; tout cela encourageant des pratiques
> clientélistes. La part de la recherche dans le service des «
> enseignant-e-s-chercheur-e-s » pourra être amoindrie, voire
> supprimée. L'effet destructeur en terme de contenu des
> enseignements et finalement de valeur des diplômes ne se fera pas
> attendre.
>
> Quant à l'autonomie financière des Universités, elle constitue un
> danger pour l'existence même de celles qui sont le moins dotées ,
> notamment sur le plan patrimonial, comme c'est le cas de Paris 8.
> Les établissements les plus pauvres devront amputer leur masse
> salariale pour faire face aux dépenses de fonctionnement et
> d'entretien. La nécessité de financer cette université déshéritée
> se traduira immanquablement par une hausse à moyen terme des droits
> d'inscription. La menace à Paris 8, comme dans d'autres
> établissements en « banlieue », est bien plus radicale : la loi
> fait courir un risque très réel de disparition de notre université.
> Dans le meilleur des cas se profile un enseignement « d'abattage »
> associé à une professionnalisation au rabais en premier cycle, sans
> réels débouchés, tandis que les cursus valorisés appuyés sur la
> recherche seront réservés aux universités « d'élite ».
>
> Il est temps de prendre collectivement nos responsabilités et
> d'utiliser tous les moyens de pression à notre disposition pour
> obtenir l'abrogation de la loi LRU dans les plus brefs délais. Nous
> ne pouvons pas, alors que la loi a déjà été votée et commence à
> être mise en application, nous contenter d'un engagement partiel et
> de soutiens verbaux : seule la participation à la construction d'un
> rapport de force avec le gouvernement a une chance d'aboutir.
>
> Nous exigeons donc l'abrogation immédiate de cette loi et la mise
> en place d'une concertation pour une modernisation démocratique des
> universités, articulée à la promotion de la recherche, dans
> l'intérêt de tou-te-s les étudiant-e-s.
>
> Le collectif enseignant du département de science politique de Paris 8