ciao Fede
ho visto che lo stesso appello è anche in spagnolo e ovviamente tedesco.
Volevo mettere le varie traduzioni sul sito di Melting Pot ma ci sarebbe
bisogno dell'italiano.
Pensi davvero di riuscire in tempi brevi a tradurlo o hai bisogno di aiuto?
teniamoci in contatto
baci
milena
At 20.05 07/04/2005, you wrote:
>per ora in francese, poi nei prossimi giorni proverò a tradurlo
>
>ciao
>federica
>----- Original Message -----
>From: <mailto:valluy@univ-paris1.fr>VALLUY Jérôme
>To: <mailto:migreurop@ras.eu.org>migreurop@???
>Sent: Wednesday, April 06, 2005 10:47 AM
>Subject: [migreurop] APPEL : Les camps de réfugiés extraterritoriaux de
>l'UE, Berlin/Cologne, mars 2005
>
>Komitee für Grundrechte und Demokratie
>(Comité pour les droits fondamentaux et la démocratie)
>
>Berlin/Cologne, mars 2005
>
>Appel international
>
>Les camps de réfugiés extraterritoriaux de lUnion européenne
>
>Nous réclamons une inspection officielle des camps dinternement de
>réfugiés et de migrants situés dans les pays méditerranéens, afin de
>constater les violations des droits de la personne qui sy produisent et
>de demander leur fermeture.
>
>De quoi sagit-il ? LUE va examiner pour la troisième fois, probablement
>en mai 2005, la possibilité de créer des camps de réfugiés
>extraterritoriaux en Afrique du Nord. Otto Schily, le ministre de
>lIntérieur allemand, souhaite rencontrer les gouvernements dAlgérie, de
>Tunisie, de Libye et dÉgypte, afin de dissiper les malentendus passés
>sur cette question. Ces gouvernements ne sont en effet toujours pas
>disposés à autoriser la construction de camps de lUE sur leur territoire
>à la seule injonction de Berlin, Rome ou Londres. On a pu lire, dans
>certains journaux de là-bas, des commentaires sarcastiques à propos de
>lAllemagne, connue comme la championne du monde de la construction de
>camps, mais qui pouvait sabstenir dexporter son savoir-faire. Cest à
>Tony Blair quon doit lidée, lancée au début de la guerre en Irak (2003),
>dexternaliser les camps de réfugiés: daprès sa proposition, les pays de
>lUnion devraient renvoyer les requérants dasile dans des camps situés
>hors des frontières extérieures de lUE, où lon pourrait sélectionner le
>petit nombre de réfugiés qui seraient alors autorisés à entrer en Europe.
>Lété passé (2004), Otto Schily et Giuseppe Pisanu, son homologue italien,
>avaient repris cette idée, afin de détourner lattention publique de la
>responsabilité de lUnion dans la mort de milliers de boat people en
>Méditerranée. Cest sans doute au nom de la lutte internationale contre
>le terrorisme que Schily va mener sa nouvelle tentative du mois de mai.
>Si lon en croit la doctrine de sécurité européenne en effet, ce sont les
>mêmes réseaux nord-africains qui organisent la migration des boat people
>et assurent la logistique du terrorisme.
>
>Dans un appel lancé le 12 octobre 2004 à léchelle européenne, un grand
>nombre de mouvements et de personnes privées ont déjà exigé quon ferme
>les camps extraterritoriaux de lUE et quon cesse den construire (voir
><http://no-camps.org>http://no-camps.org). Comme laccès à ces lieux est
>interdit aux organisations de défense des droits de la personne et que
>certains indices portent à croire quon en construit tout de même en
>secret, il est grand temps dinspecter officiellement les camps et les
>centres de détention qui existent déjà dans le pourtour de la Méditerranée.
>
>Les boat people en point de mire. Un ressortissant sénégalais ou algérien
>qui veut fuir son pays na pas besoin de beaucoup dargent pour monter sur
>une de ces embarcations en bois (pateras) censées lamener en Europe; par
>contre, il lui faut une sacrée dose de détermination. Laudace avec
>laquelle les gens pauvres risquent leur vie provoque des peurs diffuses en
>Europe. Depuis la mise en place, en 1992, de la politique des visas pour
>les pays nord-africains, quelque 10 000 boat people ont péri en
>Méditerranée. Pourtant, loin de débattre dans lintention de dégager les
>responsabilités et doffrir réparation pour ces milliers de morts,
>lUnion discute des dommages économiques provoqués par les boat people,
>lorsquils réussissent atteindre les rives européennes.
>
>Daprès les données officielles, les boat people ne forment quun tout
>petit pourcentage des quelque 500 000 personnes qui, année après année,
>franchissent la frontière sud de lUE clandestinement et illégalement. Ce
>sont les pauvres qui sexposent au danger dune traversée en mer à haut
>risque. Ceux qui peuvent se le permettre sachètent un faux passeport bien
>imité et prennent lavion, ou alors ils tirent parti de leurs relations
>familiales ou cercles de connaissances en Europe et traversent en
>car-ferries. Ainsi, dans le cas des personnes aisées et relativement bien
>établies, la migration irrégulière est une affaire coûteuse, et le bruit
>court que des réseaux criminels encaissent la quasi totalité du péage.
>Pourtant, il sest avéré, déjà avec lEurope de lEst, que ces réseaux
>sont surtout des hypothèses construites de toutes pièces par la police. En
>réalité, on qualifie toujours de criminel ce qui contrevient aux formes
>légales de la politique migratoire européenne, même lorsque ces normes ne
>sont guère compatibles avec les droits de la personne.
>
>Une politique des frontières qui pousse les migrants dans lillégalité est
>favorable aux intérêts économiques de lEurope et à sa quête du profit. En
>Europe, on a profité des personnes en situation irrégulière pour les faire
>travailler aux tarifs les plus bas. Les mesures prises par lUE pour se
>protéger de son entourage accentuent encore, justement dans la région
>méditerranéenne, les énormes disparités économiques. En introduisant le
>système des visas, les ministres de lIntérieur européens ont créé
>eux-mêmes les conditions qui ne laissent à de nombreux réfugiés et
>migrants que la possibilité de traverser clandestinement la Méditerranée.
>Il nexiste pas, pour les pays du Sud, dallégements progressifs dans la
>politique des visas, comme cest le cas par contre pour les pays dEurope
>centrale et orientale. Pourtant, de nombreux pays dAfrique du Nord ont
>conclu les mêmes accords de réadmission draconiens avec les pays
>dEurope occidentale et ont commencé, eux aussi, à traquer les réfugiés en
>transit pour les refouler en masse. En contrepartie, lEspagne et lItalie
>ont seulement consenti à laisser entrer dans leur pays des contingents
>minimes de travailleurs provenant de pays nord-africains dûment choisis.
>En fin de compte, lUE noffre rien aux pays dAfrique du Nord pour les
>récompenser de leur coopération, si ce nest, à la rigueur, dans le
>secteur de lénergie (investissements dans lextraction de pétrole et de
>gaz naturel du Nord de lAfrique).Mais, avec la question des camps de
>réfugiés extraterritoriaux, la servilité des gouvernements nord-africains
>semble atteindre ses limites.
>
>Pourtant, la fermeté des gouvernements nord-africains nest pas motivée
>par le respect des droits de la personne, ni par des considérations de
>politique dasile ou par une opposition de principe aux camps. A lavenir,
>tout dépendra donc de lampleur des contreparties financières et
>politiques que lUnion européenne est prête à fournir pour être autorisée
>à construire ses camps.
>
>Linfrastructure secrète des camps extraterritoriaux. Depuis deux ou trois
>ans, les plus grands camps de refoulement de lUE se construisent sur les
>îles Canaries, au Sud de lEspagne et sur les îles du Sud de lItalie.
>Surveillés de façon paramilitaire, ils sont quasi inaccessibles aux
>journalistes, aux organisations de défense des droits de la personne et au
>HCR. Ces centres forment linfrastructure nécessaire pour permettre à
>lavenir des refoulements massifs dans des camps en Afrique du Nord. Pour
>la première fois dans lhistoire de laprès-guerre européenne, on a mis en
>place, en octobre 2004, un pont aérien pour procéder à des expulsions en
>masse: sous commandement militaire, plus dun millier de réfugiés ont été
>déportés du Sud de lItalie vers la Libye, sans tenir compte des
>situations personnelles, sans quon ait même cherché à les identifier ou à
>examiner leurs motifs de fuir leur pays. On a ici affaire à une violation
>manifeste de la Convention de Genève et de la Convention européenne des
>droits de lhomme.
>
>Au même moment, Rocco Buttiglione, à lépoque pressenti (il verra plus
>tard sa nomination refusée) pour occuper le poste de commissaire européen
>de la justice, de la liberté et de la sécurité (sic !) affirmait, lors de
>son audition devant le Parlement européen, navoir jamais proposé d
>installer des camps de concentration en Afrique du Nord pour y déporter
>des immigrés illégaux et navoir pas non plus lintention de proposer
>quelque chose de semblable (Procès-verbal de laudition, Handelsblatt, 5
>octobre 2004). Buttiglione avait été vivement attaqué par plusieurs
>parlementaires pour avoir déclaré dans dautres interviews (notamment à la
>radio Deutschlandfunk, le 27 août 2004) que les camps dinternement lui
>paraissaient être une bonne idée.Buttiglione précisait ce quil
>entendait par centres daccueil en assurant que ceux-ci ne pourraient
>être construits quavec laccord et la collaboration des États souverains
>de lautre côté de la Méditerranée et quils seraient également destinés à
>sélectionner le contingent de travailleurs autorisés à entrer en
>Europe(voir Die Welt, 31 août 2004 ; Frankfurter Rundschau, 6 octobre 2004).
>
>La proposition de créer des camps de lUE extraterritoriaux a soulevé des
>vagues de protestation en Europe.De plus, les gouvernements nord-africains
>nont encore affecté aucun territoire à ces futurs centres (Schily,
>Frankfurter Allgemeine Zeitung, 23 juillet 2004). Cependant, on sachemine
>bien peu à peu vers la réalisation de cette idée, même si les déclarations
>officielles nont de cesse de le démentir: ainsi, les ministres de la
>Justice et des Affaires intérieures de lUE ont proclamé, lors de leur
>réunion informelle des30 septembre et 1er octobre 2004 à Scheveningen
>(Pays-Bas), que lUnion aspirait à créer des centres daccueil pour les
>requérants dasile en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Mauritanie et en
>Libye, mais quils seraient gérés non pas par lUE, mais par les pays en
>question. Et le 31 janvier 2005, on a affirmé dans les cercles de la
>Conférence des ministres de lIntérieur de lUE, à Luxembourg, que lidée
>des camps extraterritoriaux était enterrée et quon accueillerait à
>lavenir, pour répondre aux problèmes posés par les boat people en
>Méditerranée, certains contingents de réfugiés soigneusement sélectionnés
>en provenance dAfrique du Nord.
>
>Pourtant, à lexemple des camps et centres de détention extraterritoriaux
>que les USA gèrent dans certains pays dAfrique du Nord pour y pratiquer
>la torture, on peut observer comment les idées peuvent devenir réalité
>(voir Jane Mayer, Outsourcing Torture, dans: The New Yorker, 14 février
>2005). Les infrastructures(prisons, aéroports, dispositifs de torture et
>personnel formé en la matière) déjà présentes de toute façon dans les pays
>concernés sont alors utilisées secrètement.
>
>Quand lUnion construira ses camps de réfugiés exterminations, il ny aura
>probablement pas non plus de panneau sur lequel lire : LUE construit
>pour vous. Le projet des camps mise bien plutôt sur la complicité des
>gouvernements locaux, auxquels on aura préalablement graissé la patte.
>Parallèlement, on cherche transformer les pays de transit nord-africains
>en pays de premier asile, tout ceci sous le couvert de renforcer la
>protection des réfugiés en dehors de lEurope, une stratégie peu suspecte
>daller à lencontre des droits de la personne. Mais quelle que soit la
>façon dont les projets seront réalisés sur les plans matériel et légal,
>les personnes qui seront détenues dans ces camps ne jouiront ni des droits
>fondamentaux, ni de garanties judiciaires (Schily, Süddeutsche Zeitung, 2
>août 2004), et on saura bien effacer les traces de ceux qui en assureront
>le financement et en tireront les ficelles.
>
>Ce nest pas seulement après les expulsions en masse doctobre 2004,
>dItalie vers la Libye, que des témoignages inquiétants sur des
>déportations vers le Mali, le Niger, le Nigeria et le Ghana nous sont
>parvenus: des réfugiés qui avaient été refoulés de pays dEurope
>méridionale faisaient déjà état de camps militaires en plein désert
>nord-africain dans lesquels ils ont été temporairement internés, avant
>dêtre débarqués dans des régions frontalières, dans le Sahara. De
>nombreux migrants et migrantes nauraient pas survécu à ces mesures et
>seraient morts de soif et dépuisement.
>
>Dès le moment où les camps extraterritoriaux seront institutionnalisés, on
>peut craindre quen Europe lair devienne encore plus irrespirable pour
>les réfugiés et les migrants irréguliers. La pression exercée sur la
>migration incontrôlée augmentera considérablement. La proposition de Tony
>Blair prévoyait, comme on ladit, le renvoi de tous les requérants dasile
>de lautre côté des frontières extérieures de lUE. Si les structures qui
>permettent ces refoulements sont en place, on ne manquera pas de les
>utiliser, ce qui aura pour conséquence lavènement dune Europe exerçant
>un contrôle absolu sur la population, une Europe à laquelle seuls des
>migrants et réfugiés recrutés et triés sur le volet auront accès.
>
>Cest pourquoi nous exigeons que des délégations formées de parlementaires
>nationaux et européens et de représentants dorganisations de défense des
>droits de la personne de lUE et des pays dAfrique du Nord concernés se
>rendent aussitôt que possible dans les régions où sont établis les camps
>et les centres de détention extraterritoriaux financés par lUE, afin de
>les inspecter et de faire pression en vue de leur fermeture. Il sagit
>aussi bien des grands camps de refoulement du Sud de lEspagne et du Sud
>de lItalie que des camps situés dans le désert nord-africain. Nous devons
>concourir à la formation dune opinion publique critique vis-à-vis des
>violations des droits de la personne impliquées par cette stratégie des
>camps et démasquer les complicités qui commencent à se profiler.
>
>Adhésion à lappel
>
>Avec cet appel, nous entendons nous adresser à lopinion publique
>européenne durant lété. Nous voulons également faire parvenir ce
>manifeste aux parlementaires européens et nationaux. Merci de le diffuser
>à une large échelle (des traductions en différentes langues sont
>disponibles sous www.grundrechtekomitee.de). Les mouvements et
>organisations peuvent le signer jusquau 20 juin 2005. Les signatures
>seront rassemblées à ladresse susmentionnée du Comité pour les
>droits fondamentaux et la démocratie (appell@???). A
>partir du 20 juin 2005, tous les groupes recevront une liste complète des
>organisations signataires et pourront sexprimer devant leur presse locale
>en sappuyant sur cette liste.
>
>Nous prions les personnes ayant une certaine influence sur lopinion qui
>seraient prêtes à participer à une telle délégation, si elle voit le jour,
>de le signaler au Comité pour les droits fondamentaux et la démocratie, en
>mentionnant leurs adresses postale et électronique.
>
>Helmut Dietrich
>Centre de recherches sur lasile et la migration (Forschungsgesellschaft
>Flucht und Migration)
>
>Dirk Vogelskamp
>Comité pour les droits fondamentaux et la démocratie (Komitee für
>Grundrechte und Demokratie)
>
>_______________
>Komitee für Grundrechte und Demokratie e. V.
>Aquinostr. 7-11
>50670 Köln
>Telefon: 0049 - 221 / 972 69-20 oder -30
>Telefax: 0049 - 221 / 972 69-31
>email: info@???
>appell@???
>
>_______________________________________________
>Mailing list del gruppo di lavoro su Cpt del tavolo migranti.
>Help desk: cpt-admin@???
>
>No virus found in this incoming message.
>Checked by AVG Anti-Virus.
>Version: 7.0.308 / Virus Database: 266.9.4 - Release Date: 06/04/2005
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Checked by AVG Anti-Virus.
Version: 7.0.308 / Virus Database: 266.9.5 - Release Date: 07/04/2005