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Subject: [Papillon] Cybercontrôle
Date: Mon, 18 Oct 2004 19:33:40 +0200


http://rss.zdnet.fr/actualites/technologie/0,39020809,39177951,00.htm

États-Unis: l'implantation de puces sous-cutanée autorisée sur des individus
Par Alorie Gilbert
CNET News.com
Vendredi 15 octobre 2004

Les hôpitaux américains ont le feu vert pour injecter à leurs patients une
puce
qui les aidera à consulter rapidement leur dossier médical. L'agence de
sécurité sanitaire du pays a donné son accord. D'autres États testent cette
technologie.

SAN FRANCISCO - L'agence de sécurité sanitaire américaine (Food and Drug
Administration, FDA) autorise désormais l'usage de puces à identifiant radio
RFID dans le corps humain - à des fins de suivi médical dans les hôpitaux.
L'information a été communiquée cette semaine par Applied Digital, fabricant
californien de ce type de produits. Il indique que l'administration fédérale
a
rendu son verdict au terme d'une année d'étude.

De la taille d'un grain de riz, les puces à signal radio sont injectées à
l'aide
d'une seringue dans le bras des patients. Les données ne sont pas contenues
dans
la puce proprement dite, mais dans une base de données distante. Pour
récupérer
les informations - identité de la personne, son groupe sanguin ou sa
pathologie
-, le personnel médical utilise un scanner. Il lit les données dans la base
grâce au numéro de série unique dont chaque puce dispose.

Avec son produit phare baptisé Verichip, la société Applied Digital indique
cibler, par exemple, les personnes atteintes de la malades d'Alzheimer, de
diabète, de troubles cardiovasculaires ou autres nécessitant des traitements
lourds.

Implantées comme système de sécurité au Mexique

Pour l'heure, les puces n'ont pas encore trouvé leur place dans les hôpitaux
américains, poursuit un représentant de la société. Pour les inciter à les
adopter, elle compte tout bonnement faire don de scanners, coûtant 650
dollars
l'unité, à 200 centres de traumatologie.

D'autres pays ont en revanche déjà adopté la technologie. Au Mexique, plus
de
1.000 patients se sont fait implanter une puce Verichip. Et le ministère
italien de la Santé les teste dans plusieurs hôpitaux.

Mais les produits conçus par Applied Digital trouvent d'autres applications
que
l'on pensait jusqu'ici réservées aux animaux ou aux produits. Des sociétés
les
utilisent comme outils d'authentification pour renforcer la sécurité et le
contrôle d'accès. Toujours au Mexique, le ministre de la Justice et 200 de
ses
collaborateurs se sont fait injecter une puce pour contrôler l'accès aux
zones
sensibles où des documents confidentiels sont conservés.

En juillet dernier, Applied Digital indiquait avoir vendu environ 7.000 de
ses
Verichips; sur ce nombre, 1.000 ont été injectées dans des corps humains,
selon
l'entreprise. Elle s'est refusée à fournir des chiffres plus récents, ainsi
que
le prix de ses puces.

Risques de fuites incontrôlées

Dans son étude, la FDA s'est penchée sur les enjeux que pose cette
technologie
pour la vie privée, indique Applied Digital. Notamment les risques éventuels
de
divulgation des informations médicales personnelles sans autorisation. Mais
ce
feu vert n'est pas là pour rassurer les défenseurs des libertés
individuelles.

C'est le cas de Roger Clarke, un activiste australien qui s'oppose depuis
plus
de dix ans à ce type de technologie. «On va d'abord mettre une puce aux
personnes qui sont régies par les institutions, car elles sont prisonnières
et
on a un pouvoir sur eux. Mais viendra ensuite le tour des grands-mères
atteintes de sénilité.»

Et d'alerter également sur les risques de fuites au quotidien, entre la puce
et
tout capteur de signal radio. En effet, étant donné le nombre croissant de
scanners RFID qui vont se développer un peu partout dans notre vie
quotidienne,
les risques de dérapage sont très importants, renchérit David Vaile,
directeur
d'un institut de recherche juridique (Cyberspace Law and Policy Centre) de
l'université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie. Sans compter qu'une
fois
en place, difficile de retirer une puce.

Quoi qu'il en soit, il estime qu'un palier a été franchi dans les esprits,
et
c'est peut-être le plus important: «Si vous sautez dans de l'eau bouillante,
vous en ressortirez aussitôt. Mais votre réaction ne sera pas la même si
l'on
élève la température progressivement. On a l'impression d'être passé
aujourd'hui au niveau supérieur, et l'eau n'est plus du tout à température
ambiante - elle se réchauffe carrément».

Enfin ce juriste note que la loi américaine Patriot Act, nouveau socle légal
de
la lutte antiterroriste aux États-Unis, demeure floue concernant les types
d'informations qui sont protégés, ou d'ores et déjà en circulation...

Avec Munir Kotadia à Sydney pour ZDNet Australia



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uomonero
"NOI SIAMO SCOSTUMATI... NO DISOBBEDIENTI!!!"